Métal Intégral - Chronique / BEYOND THE STYX

Rugueux et oppressant

BEYOND THE STYX s'est formé à Tours en 2010 autour du vocaliste Emile et du batteur Adrien, rejoints en 2013 par les guitaristes Mickey et Antho ainsi que le bassiste Matt. Rapidement, le quintet se forge la réputation dun combode "ghost" metal hardcore et publie une première démo en 2011 (Exile) suivi, en 2013 d'un Ep éponyme puisant leur inspiration tant chez LAMB OF GOD ou PANTERA que chez les plus rugueux WALLS OF JERICHO ou HATEBREED.

En 2015, les Tourangeaux auto produisent leur premier album, Leviathanima, pour le moins lourd et rugueux. Car si musicalement on sent de nombreuses influences - BEYOND THE STYX puise autant dans le doom que le metal - il est un peu réducteur de parler de Hardcore. Le "chant", étrange mélange de profondeurs pulmonaires et de violence gutturale, de growls et de hurlements stridents, apporte un côté éprouvant à l'ensemble pourtant volontaire. Si ce type de vocalises, visant à "développer à son paroxysme toute la hargne de l'alter égo" du chanteur (selon ses propres termes), nécessite une réelle maitrise de ses cordes vocales, je déplore simplement de ne pouvoir saisir au milieu de ce vomitorium verbal aucune parole. Attention, cependant, cette expression n'a rien de péjoratif, certains y trouvent leur compte.

Mais pas moi. Je ne parviens toujours pas à adhérer à ce type de voix même si les thèmes abordés - associer "les maux (de notre société) aux monstruosités d'un lointain passé mythologique" toujours dixit Emile. Seul le côté musical m'intrigue et m'interesse ici, car j'y trouve de la matière, BEYOND THE STYX parvenant à lier différents rythmes, ambiances et genres.Leviathanima s'adresse donc à un public averti, amateur de sensations fortes et de voix brutes.

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