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Hommage en live à un immense et inoubliable guitariste !
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Comment pourrai je passer à côté du prodige nord-irlandais malheureusement décédé en Février 2011. J'ai eu envie de réécouter ce We Want Moore ! et toute sa période hard rock. Pour la petite histoire il a commencé en 1970 avec le groupe SKID ROW, G-FORCE. Il a aussi joué avec les géniaux THIN LIZZY (sur l'album Black Rose: A Rock Legend en 1979). Il a effectué avec eux une tournée aux USA, Australie et Nouvelle Zélande. C'est en 1978 qu'il sort son premier album solo Back On The Streets (N°70 en Grande Bretagne). Avec Corridors Of Power 1982 (N°30 GB, N°149 USA) il commence à se faire un nom parmi les guitaristes talentueux. Ses solos sur sa Gibson Les Paul marqués par le blues, le rock, le jazz et ses mentors Peter GREEN (FLEETWOOD MAC) et Eric CLAPTON laissent entrevoir ses grandes capacités. La consécration mondiale ne viendra que plus tard avec Run For Cover 1985, Wild Frontier 1987,After The War 1989 aux sonorité hard rock avec des touches plus celtiques. En 1989 il reviendra au blues avec un Still Got The Blues qui se vendra à 1,6 millions d'exemplaires.Ce double vinyle a été enregistré à Glasgow, Détroit, Tokyo (Budokan), Grande Bretagne (Hammersmith Odéon), Belfast. Quarante ans après je vous assure que le son est excellent, album co-produit par Gary MOORE et Tony PLATT (CHEAP TRICK, IRON MAIDEN,AC/DC, Buddy GUY…) Il est de plus très très bien entouré. Craig GRUBER basse (DIO, RAINBOW, BLACK SABBATH), Ian PAICE batterie (DEEP PURPLE) et Bobby CHOUINARD batterie (Billly SQUIER) et le remarquable homme à tout faire guitare, claviers, chœurs Neil CARTER (UFO). Gary MOORE (de son vrai nomRobert William Gary MOORE) attaque fort avec une chanson "politique"(étonnant !) Murder In The Skies qui parle de l'avion Korean Air Lines Flight 007 (269 morts) sûrement abattu par les Russes en 1983. Du hard rock mélodique bien fait, au refrain accrocheur. Début du festival de l'Irlandais avec des rythmiques bien appuyés. Les solos fusent, il s'impose déjà ! La reprise vitaminée des YARDBIRDS Shapes Of Things (N°77 Grande Bretagne) était faite pour lui. Le solo ravageur est suivi d'un passage plus blues. Gary MOORE démontre sa classe, sa finesse de jeu et quel immense guitariste il est déjà. Le troisième titre Victims Of The Future aborde aussi un thème politique de manière plus générale. Ces morceaux sont inclus sur l'album Victims Of The Future de 1984. On bascule dans un hard rock presque US. La rythmique est monstrueusement présente. Gary finalement chante correctement, c'est ce qui m'inquiétait un peu. L'ensemble est hyper bien huilé. Le solo est remplit de feeling et de grâce. Il double sur la fin son solo qui demeure toujours aussi gigantesque. Quel plaisir avec un son si pur !Gary est le roi de la six cordes avec Cold Hearted de Corridors Of Power 1982 qui est nettement plus hard blues. Il y a aussi des sonorités à la DEEP PURPLE avec les riffs à la BLACKMORE. Sa guitare est reine, son doigté précis et unique, il est à fond dans le show. Son jeu ressemble à Eddie VAN HALEN,Ted NUGENT et Michael SCHENKER. Hard rock plus classique pour ceEnd Of The World (Corridors Of Power 1982) qui lorgne vers la Californie. La rythmique est géante et insistante. Le solo bien entendu suit avec une dextérité hors du commun. Gary MOORE accélère le tempo sur Back On The Streets de l'album du même nom sorti en 1979. C'est bien hard rock n' roll et vif comme le pratiquait dans ces années là LED ZEPPELIN, DEEP PURPLE. Guitare limpide, assez blues pour un flamboyant So Far Away ou le natif de Belfast fait parler sa mélancolie. Empty Rooms (N° 51 Grande Bretagne en 1984 et N° 23 pour la version sur Run For Cover en 1985) est la "power"-ballade ultime et que tout le monde a au moins entendu une fois. Une mélodie à l'émotion débordante, une guitare soyeuse et majestueuse. Beau et paradisiaque tout simplement ! C'est dur de trouver des mots face à une telle merveille. Mélodie, hard rock plus british pour l'excellent Don't Take Me For A Loser ( Corridors Of Power 1982) ou Gary démontre son savoir faire en temps de compositeur. Il s'exprime sur sa guitare comme un "guitare hero" avec cette indéniable attirance pour le blues. Gary fonce, dégaine des riffs et une rythmique d'enfer sur l'échevelé Rockin' And Rollin'. L'Irlandais chante et le public bouillonnant lui réponds ! Toute la sensibilité, la rêverie, la délicatesse passe dans le fantastique, féérique Parisienne Walkways N°8 en Grande Bretagne, N°5 en Irlande( album Back In The Streets). Le prodige, le surdoué me donne une leçon inoubliable. Gary MOORE a marqué de façon impérissable l'histoire des guitaristes. Son empreinte est à jamais gravée. Que ce soit dans sa période hard rock ou blues il restera une des figures majeures de la "Rock Music". Nota : J'ai eu la chance de voir Gary MOORE en concert à la Bourse du travail à Lyon en 1985. Il y avait Bob DAISLEY (RAINBOW, Ozzy OSBOURNE) à la basse et Neil CARTER claviers, guitare rythmique en costume ! Première partie de choix avec MAMA'S BOYS.
We Want Moore ! : N°12 Grande Bretagne, N°7 Finlande, N°15 Suède, N°45 Pays Bas, N°53 Allemagne, N°172 USA.
Shapes Of Things : cliquez ici
Victims Of The Future : cliquez ici
Cold Hearted : cliquez ici
Chronique de rémifm GARY MOORE : Wild Frontiers : cliquez ici
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