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Chronique
ELEFANT TALK - Elefant talk

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  CD - Année : 2021
Provenance du disque : Reçu du label
11titre(s) - 41minute(s)

Site(s) Internet : 
ELEFANT TALK FACEBOOK
ELEFANT TALK WEBSITE

Label(s) :
M&O MUSIC
 (18/20)

Auteur : Pumpkin-T
Date de publication : 04/04/2021
Le binôme magique qui trompe son monde
ELEFANT TALK est un duo de Stoner Rock très pêchu, composé de Sébastien NECCA (batterie) et Gaby VEGH (basse et chant). Ce dernier s’était fait remarquer au sein de GNÔ, un groupe de métal alternatif. De son côté, Sébastien a déjà laissé sa patte dans le monde du Jazz Rock sur les albums de Romain BARET, de GROUNDED, ou de sa propre formation.

En 218 avant JC, à la tête de son armée, Hannibal le carthaginois traversa les Alpes avec ses éléphants pour rejoindre plein pot, la plaine du Pô. Craignant pour leur peau, quatre de ses pachydermes aux papattes endolories boudèrent l’escalade et s’enracinèrent à Chambéry. Rafraîchissant leurs pieds dans la fontaine, ils se mirent à papoter tout en aspirant de la tartiflette par la trompe et en cagant des diots polenta à l’autre bout. Toutefois, 2229 ans plus tard, cette légende ne serait pas l’explication la plus plausible au choix du nom de notre duo savoyard.

Gaby me révèle le vrai sens d’ELEFANT TALK : « C'est un clin d'œil au fameux morceau de KING CRIMSON mais nous c'est Elefant avec un f. La signification vient des textes qui sont toujours basés sur d'hypothétiques paroles d'animaux, qui s'adressent aux hommes ou qui parlent de leur condition. L'éléphant symbolise pour nous la puissance de la section rythmique basse/batterie que nous sommes. »

Cette esthétique se vérifie de belle manière sur l’ensemble de ce premier album. Bien qu’étant deux fois moins nombreux que les BEATLES, les deux compères en ont suffisamment sous le capot pour balancer la sauce avec puissance. Technique instrumentale de haut vol et son excellemment bien produit permettent au projet de remplir l’espace musical. J’hésite à dire que ça groove car le terme est tellement galvaudé qu’il ne signifie plus grand-chose, pourtant ici – parlant d’enjolivement de la section rythmique pour créer une sensation de décollage, c’est physiquement ce que je ressens à de nombreuses reprises.

Ayant lu le concept avant de l’avoir entendu, je craignais de tomber dans du minimalisme sonore. C’est exactement l’inverse qui s’est produit à l’écoute du disque tant les morceaux sont riches et variés. Certes, la section rythmique est l’élément central du duo, cependant mélodies, refrains accrocheurs et changements d’ambiances s’enchaînent tout du long.

Prenons juste le début : l’album démarre avec un instrumental hypnotique (The First Day Of The Rest Of Your Life) qui permet, par sa montée en puissance, de bien me mettre la pression. S’ensuit Save Yourself, une pépite qui n’est pas sans me rappeler Black Dog de LED ZEPPELIN dans l’aspect responsorial du riff avec le chant. Après quoi arrive Pachydermik, un des morceau phare de l’album qui donne tout son sens au nom du duo. Trois morceaux et déjà trois mondes différents et le pire, c’est que les huit autres pièces ne feront qu’ajouter de la surprise aux surprises. Une référence stupide me vient à l’esprit : ce duo c’est la compilation des Spiderman issus des multiples univers parallèles !

Et ils ne sont que deux ! Comment font-ils ? Y’a pas d’mystère, ma bergère : le jeu de Sébastien est incroyable, tantôt binaire et massif, tantôt subtil et très enjolivé. Idem pour la basse qui passe par tellement de couleurs, depuis des sons très ronds, jusqu’à des effets Fuzz aussi saturés que les solos live de Cliff BURTON (pour ceux qui ont eu la chance de connaître). Quant à la voix de Gaby c’est le troisième instrument à géométrie variable qui s’adapte selon les besoins : un flow à la RAGE AGAINST THE MACHINE sur The Hunting, une puissance mélodique façon MUSE sur le splendide et majestueux Time To Go.

Je me dis que ce serait faire injure au reste des mortels si nos deux acolytes cumulaient tous les talents et que, par conséquent, les paroles en anglais des chansons devaient être minables. Même pas ! Le concept de ces animaux qui parlent de l’Homme, de son complexe de supériorité et de son âme tordue est juste génial ! Merci pour la leçon d’humilité à destination des anthropocentristes : « Les Humains sont la peste de la Terre » - CQFD.

Conclusion : dépêchez-vous de vous procurer cet album et d’en jouir avant que la nature ne vous ait tous gommés de la surface du Globe !


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