Métal Intégral - Chronique / DOOMHERRE

Authentique doom nordique !

« J’ai déjà raté l’écriture d’une chronique à propos de Bonegoat il y a deux ans, hors de question que je loupe celle de Plaguelords cette année ! »

C’est en gros ce que j’ai répondu à Max lorsqu’il m’a envoyé le press kit du nouvel album. En tant que fan de doom metal depuis les années 80, mon goût s’est forgé à partir des premiers albums de TROUBLE, CANDLEMASS et consort. Or, depuis sa création en 2021 à Stockholm, DOOMHERRE creuse dans cette veine et en extrait sa matière première la plus pure : juste du Doom et du Metal – pas de post-machin ni de néo-truc mais du gros riff, du gros son et un super chanteur. Que voulez-vous d’autre ?

Trêve de bavardages, il est grand temps de plonger dans l’album.
L’ouverture ne se fait ni sur un rythme lent, ni sur une bande son à l’atmosphère flippante comme sur beaucoup d’album de doom. Ici, Serpent Shrine claque sur un riff en forme de cavalcade qui va subir de nombreuses ruptures rythmiques et mélodiques à base de stop and go, de lignes de chant plus amples, de roulement de tom basse funèbre... Sacrée architecture !
Ah ! Stormfather nous immerge dans du pur doom épique. Le riff est à la fois lourd et teigneux alors que le chant est construit sur une mélodie mémorable de très grande envergure. Un morceau cinq étoiles !
La voici, notre intro bruitiste - hé-hé ! Wrath Of A Mountain God est un titre en parfait équilibre entre heavy metal et doom metal, et puis à la moitié il bascule clairement du côté doom de la force. Nous retrouverons sensiblement cette même alternance entre heavy et doom sur Hymn For Helios.
Stop ! Voici, Blodregn (Sabbatsberg II), le petit instrumental inquiétant pour respirer - dont la première partie plus acide se trouve sur Bonegoat.
La pause est de courte durée car bientôt résonne le staccato de Dark Hand sur un mid-tempo tenace. J’adore ce titre !
La liaison avec Dead Ship Bay se fait sans blanc. Ce morceau nous réserve une rupture monumentale dont je ne vais même pas parler, tellement c’est cool de la découvrir.
Nous voici arrivés à la chanson qui a donné son nom à l’album, Plaguelords. Joli riff, chant épique, tout va bien jusqu’à 1’20” où nous basculons dans un monde sombre et froid du meilleur effet. Le cycle se répètera une fois pour aboutir à une magnifique outro. Quelle ambiance !
Quelques arpèges cristallins introduisent This Burning Guilt mais nous sommes suffisamment aguerris pour savoir que la guitare au son gras n’est pas loin. Le titre se développera en balade mélancolique et gagnera subtilement en puissance, de nouveau aidé par une solide mélodie. Un final brillant… de noirceur !

DOOMHERRE signifie en suédois SEIGNEUR DU DOOM. Allez d’urgence jeter une oreille à Plaguelords et, comme moi, vous serez convaincus que ce nom n’est absolument pas usurpé !

NB. Pour parachever le produit, le groupe a de nouveau fait appel à Kin Noise (En voir plus ici.) pour créer l'illustration de couverture de l'album. Les détenteurs d'une version physique de l'album apprécieront.

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DOOMHERRE est composé de :
- Victor TAKALA, guitare et chant (ex EYEKON, KATATONIA (guitariste session), THE BROKE, DEVOURED) ;
- Daniel STRACHAL, batterie (ex BRAINWARP, LOBOTOMY, BLINDFOLD, DUELBARREL) ;
- Max COLLIN, basse (ex VOTARY, LOBOTOMY, BLINDFOLD, SCARS).

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Discographie principale :
- 2023 : Bonegoat - (LP) ;
- 2025 : Plaguelords - (LP).

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Extrait de Plaguelords :
- Stormfather : Cliquez ici !
- This Burning Guilt : Cliquez ici !

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