Métal Intégral - Chronique / WORMHOG

L’art d’apprivoiser le prog metal

J’avais envie d’achever l’année par un album qui sorte des sentiers battus, qui vous enflamme les oreilles et vous titille les neurones. Je cherchais quelque chose avec des musiciens impressionnants et un chanteur de haut niveau. Je voulais un album avec des rythmiques de folie, des riffs d’un autre monde et de magnifiques solos. Quelle chance de tomber sur le troisième opus de WORMHOG qui parvient à cocher toutes les cases !

L’histoire commence en 2014 au centre du Péloponnèse, à Tripolis, par un premier EP (Mother Worm Father Hog) 100% stoner. Puis, six ans plus tard, par un album long (Yellow Sea) qui associe à leur desert rock des constructions prog. Nous arrivons aujourd’hui à ce second long format (Transience) sur lequel le riffage distordu du stoner s’estompe de plus en plus au profit d’un brillant prog metal. WORMHOG, après onze années de carrière a accompli une étonnante métamorphose.

Pour celles et ceux qui craquent sur les ambiances un peu étranges, le début du morceau Transience vous comblera et par la suite le titre vous réservera un riff magique, un chanteur qui fait se dresser les poils, et des ruptures acrobatiques.
Curieusement, en s’éloignant du stoner, les grecs laissent apparaître des fulgurances très heavy metal. Dans ce registre, vous allez adorer le riff d’ouverture de Gun Justice ou la guitare hargneuse d’Amidst The Ruins ou bien le solo d’In Orbit et beaucoup d’autres.
Les amateurs de somptueuses lignes de basses entremêlées à un jeu de batterie très mobile peuvent écouter à peu près n’importe quel morceau de l’album, c’est une spécialité de la maison.
Si vous recherchez du prog nourri de psychédélisme, allez jeter une oreille sur l’instrumental Aurora, vous ne serez pas déçus.
Vous aimez les feux d’artifices finaux ? Alors allez écouter le titre de clôture - Second Chances – c’est une pure dinguerie totalement inclassable, à la fois entraînante, mélodique, et bourrée de rebondissements.

Citer des références est à la fois facile et réducteur. Je peux toutefois vous citer quelques noms qui me sont venus à l’esprit en écoutant cet album : QUEENSRYCHE, BLUE ÖYSTER CULT, IRON MAIDEN, RUSH.

Transience ne se dompte pas en une seule fois et distille sa multitude d’idées et de subtilités au fil des écoutes. En effet, l’équilibre est une valeur cardinale de l’album et tous ces styles mélangés ne donnent pas l’impression d’une association hétéroclite car une ligne directrice forte se construit au fur et à mesure que vous commencerez à apprivoiser l’œuvre. Cet album, si dense et si riche, est comme une créature qui apparaît lentement sur la toile d’un peintre, un coup de pinceau après l’autre.

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● Membres actuels

WORMHOG est composé de :
- Panos LAMPROPOULOS, guitare et chant ;
- Kostantinos VARVATSOULIS, guitare ;
- Christos DIAMANTOPOULOS, basse ;
- Panos PAPASTERGIOU, batterie.

● Discographie principale

- 2014 : Mother Worm Father Hog - (EP) ;
- 2020 : Yellow Sea - (LP) ;
- 2025 : Transience - (LP).

● En écoute ici

Extraits de Transience :
- Transience : Cliquez ici !
- Aurora : Cliquez ici !
- Second Chances : Cliquez ici !

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