CLAMFIGHT - Clamfight
Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :
MP3
- Année : 2025
Provenance du disque : Reçu du groupe
7titre(s) - 43minute(s)
Site(s) Internet :
CLAMFIGHT BANDCAMP CLAMFIGHT FACEBOOK
Label(s) :
Auto Production
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    (18/20)
Date de publication : 01/06/2025
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Aussi déroutant qu'impressionnant
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Déroutante et imprévisible sont des adjectifs susceptibles de qualifier la musique de CLAMFIGHT alors que fidélité et sincérité qualifient le groupe lui-même et ses deux décennies de partage. En effet, cet album éponyme des vingt ans d’existence est centré sur ses musiciens, leurs relations, leur environnement proche, à l’instar de ce passage : « Same four dudes / All this time / How long can / This thing last / No things sure / Hold on to / What you have / Will you can » (Les quatre mêmes mecs tout ce temps. Combien de temps ça va durer ? Rien de sûr. Accroche-toi à ce que tu as. Y parviendras-tu ?)
Le morceau d’ouverture – le gros morceau de l’album avec ses plus de onze minutes – est le parfait exemple des perturbations qui balaient l’album. The Oar commence par plus de deux minutes d’un stoner psychédélique racé, au son clair, avant que ne s’abatte l’orage électrique d’un sludge metal puissant et crasseux. CLAMFIGHT n’hésite jamais à déverser un son brutal, à grands coups de rythmiques lourdes et de guitares saturées. Cela ne les prive pas du génie d’injecter en toile de fond des mélodies accrocheuses. C’est vrai pour le final de The Oar, ça l’est également pour le morceau suivant, Brodgar, qui pourrait être aisément transposé en ballade. La voix hurlée, écorchée et basse qui introduit Dragonhead, plante le décor d’un morceau qui emprunte autant au sludge metal qu’au hardcore, d’autant plus avec la réplique punk des choristes qui t’enfoncent les paroles dans la tête à coups de marteau. Le bridge final porte l’agression verbale au rang de chef d’œuvre. Ouf ! Et, comme si de rien n’était, CLAMFIGHT, embraye sur une bluette à la guitare acoustique réhaussée de synthés violonnés. Je les remercie pour ce FRH, un nouveau contrepied instrumental qui nous permet de respirer. Stop ! Mais d’où sort cette magnifique voix chaude et basse au début de Drinking Tooth ? Sérieux, je croirais entendre un mélange de Glenn DANZIG et de Peter STEELE (TYPE O NEGATIVE). Quoi qu’il en soit, ce titre au tempo lent sur la première partie, progresse comme une machine primitive auréolée d’une beauté naturelle – un autre mélange improbable de furie et de mélodie. Ca y est ! Vingt ans après les premières répétitions du groupe, CLAMFIGHT compose enfin le titre au nom du groupe. Forcément, le sujet impose une ambiance plus introspective bien que non dénuée de gros son, notamment à partir de cet improbable décrochage en mode thrash metal à 3’00. La dernière partie recolle avec cette propension ultra-heavy qui imbibe leurs gênes. Déroutant, disais-je. Certes, mais surtout jouissif. Le titre de clôture n’échappe pas à la règle et pointe à l’office des chansons qui soufflent le chaud et le froid. Redtail est même un spécimen étalon du genre avec ses passages harmoniques, mélodiques, écrasants ou furieux qui s’entremêlent sans fin. Du grand art !
Au-delà de sa beauté, l’illustration de couverture réalisée par Morgan E RUSSELL mérite de s’y arrêter. Considérant le thème de l’album, je pensais que les animaux de la pochette représentaient chacun un membre du groupe. Fausse piste. En réalité, Andy MARTIN m’a expliqué que les paroles ont régulièrement recours à des images naturelles et notamment aux symboles animaliers – par exemple, le scarabée représente pour lui le cycle de la mort et du renouveau.
Cet album est un incroyable exemple d’équilibre entre constructions millimétrées, mélodies tenaces et folie débridée. Il chasse sur des terres immenses et accidentées qui s’étendent du stoner psychédélique au metal extrême. Le challenge était de taille, la réussite est à la clé !
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CLAMFIGHT est composé de : - Andy MARTIN, batterie et chant ; - Louis KOBLE, basse ; - Joel HARRIS, guitare ; - Sean McKEE, guitare.
Notons quelques invités sur cet album : - Stephen MURPHY et JJ KOCZAN, au chant sur Clamfight ; - Sam MARANDOLA, chant sur Brodgar.
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Discographie : - 2010 : Volume I - (LP) ; - 2013 : I Versus The Glacier - (LP) ; - 2018 : III - (LP) ; - 2025 : Clamfight - (LP).
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Extrait de Clamfight : - Clamfight : Cliquez ici ! - The Oar : Cliquez ici !
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