Métal Intégral - Chronique / PENUMBRA

Métal symphonique captivant

PENUMBRA, ça me dit quelque chose… Mais oui, je possède leur premier album Emanate sorti en 1999 sur le label allemand Serenades Records et que j’avais diffusé dans mon émission radio METAL NOCTUS. J’ai donc commencé par réécouter ce disque que je n’avais pas sorti de ma collection depuis des lustres. C’était déjà assez réussi, un métal gothique et lyrique lorgnant vers le black métal très typé de l’époque par le son de ses guitares et le chant masculin extrême. Je suis agréablement surpris que le groupe français existe encore, 25 ans après sa création, fait plutôt rare et donc à signaler.

L’écoute de Eden m’amène à affirmer que PENUMBRA a considérablement progressé. Inferno, en ouverture, demeure un excellent titre. La voix féminine plus mélodique que lyrique est sublime, je pense immédiatement à WITHIN TEMPTATION. Un chant masculin en growl lui répond, certes la formule est connue et très classique mais PENUMBRA maîtrise son sujet. La rythmique est puissante et laisse beaucoup de places aux instruments classiques, aux claviers et aux vocaux. Never Dream et son début aux sonorités orientales dégage beaucoup d’atmosphère. L’utilisation de quelques samples apporte la touche de modernité nécessaire et le contraste du chant caverneux avec le délicat et éthérée de la vocaliste touche inévitablement l’auditeur. Un deuxième titre à nouveau très réussi alors que le suivant Empty Space me semble plus quelconque… La chanson Sorrow démarre au piano sur un motif bien plus mélodique et séduisant : Le chant s’exprime sur de belles orchestrations et la chanson monte en efficacité. PENUMBRA fait preuve ici d’un beau travail de composition car la structure de cette chanson captivante n’est pas simpliste. Bien placé juste après, le dynamique et rythmé Underworld fait preuve de groove. Bogeyman s’inscrit dans la continuité alors que Passage passe à la vitesse supérieure grâce à des guitares heavy, un chant extrême masculin convainquant et une ambiance à la DIMMU BORGIR. Le chant féminin reste toujours présent afin de préserver douceur et mélodie. Le morceau titre me parait moins immédiat mais joue la carte de la subtilité.

Eden résulte d’un beau travail de composition au service de chansons dotées d'arrangements soignés et aboutis, avec une excellente chanteuse dont la voix mélodique n’en fait jamais trop. Le métal gothique et symphonique des Français de PENUMBRA n’a absolument rien à envier aux productions bataves à chanteuses !

Inferno : cliquez ici

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