Métal Intégral - Chronique / DEMON HEAD

Heavy mêêêtal rétro

Autant vous prévenir d'emblée, DEMON HEAD relève de la catégorie des groupes qui évoluent en mode rétro, puisant son inspiration dans le Hard Rock et le Heavy Metal des années 70. Encore un, objecterez-vous peut-être ! Difficile de nier que se plonger dans le grand bain de la décennie 70 relève presque d'un exercice obligé par les temps qui courent. Reste à juger ce second album (après Ride The Wilderness en 2015) sur ses qualités intrinsèques, plutôt que sur la base d'une certaine lassitude...

Même si les ambiances développées au fil des sept compositions de Thunder On The Fields demeurent assez sombres et relativement mystérieuses, le son général de DEMON HEAD demeure assez léger, relevant davantage des tous débuts de JUDAS PRIEST ou d'ALICE COOPER. En effet, les guitares rythmiques développent un son plutôt clair, avec des riffs peu épais ; elles s'adonnent à de nombreux passages en son clair et à des solos bluesy. De même, la batterie privilégie une approche nerveuse et sèche, plutôt qu'un exercice musculeux. La lourdeur et l'épaisseur sont apportées par la seule basse dont les lignes mobiles créent une ombre inquiétante permanente.
Sur le titre Gallow's Omen, DEMON HEAD se fait carrément lugubre, avec une introduction qui fleure bon son BLACK SABBATH, puis une progression sinueuse efficacement menée.
Pour couronner le tout, le chant plutôt grave et franchement expressif ajoute une touche gothique, un brin théâtrale qui achève de jeter un voile trouble sur cet album.

A l'instar de formations rétro actuelles comme WITCHCRAFT, DEVIL, MAGNOLIA, BURNING SAVIOURS ou NOCTUM, DEMON HEAD ne se repose pas uniquement sur la lourdeur pour produire une musique au charme vénéneux, qui nécessite des écoutes successives pour en saisir tout le suc vénéneux.

Vidéo de Menneskeæderen : cliquez ici
vidéo de Gallow's Omen : cliquez ici

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