Métal Intégral - Chronique / LAKE OF TEARS

Un composé unique

LAKE OF TEARS est un groupe de Dark Metal qui ne sait pas rester dans un seul style. C'est sûrement pour cela qu'il est difficile d'imaginer la scène suédoise sans lui. LAKE OF TEARS a su rester original et nous proposer à chaque fois de nouvelles idées, sans perdre une once d'efficacité ou de talent. Les étiquettes de Doom ou de Gothic Metal se murmurent également volontiers en présence de ce jeu musical si étonnant.

Cela fait maintenant 4 ans que les fans de LAKE OF TEARS attendaient donc le nouvel album, Illwill.
A l'écoute générale, on ne peut qu'associer certains passages de chanson à certaines influences venues tout droit du Heavy ou du Doom Metal, sans pour autant pouvoir associer le style de LAKE OF TEARS à un seul groupe ou un seul type musical. C'est ce qui confère cet aspect si unique à LAKE OF TEARS qui a toujours su cultiver cette exception sur la scène internationale.

LAKE OF TEARS s'exprime dans Illwill d'une façon moins atmosphérique que KATATONIA. Il ryhtme son album de manière plus lente qu'AMORPHIS dans ses tendances Doom Metal et ferait davantage penser à PARADISE LOST par la tonalité prise par le chanteur Daniel BRENNARE. Le groupe n'hésite pourtant pas à dissoudre cette fois le Heavy dans des arrangements plus expérimentaux issus probablement d'influence PINK FLOYD.

LAKE OF TEARS n'est pas à son coup d'essai dans le registre du depressif. L'album offre quelques bijoux mélancoliques (Behind The Door) tirant sur un rock classique dans la lignée de NIRVANA. L'influence gothique se développe dans la calme et envoutante House Of The Setting Sun où l'on retrouve la voix murmurée de Daniel BRENNARE qui fait appel aux souvenirs des fans de 69 EYES.

Ce sont des morceaux clairement en rupture avec ce que sait faire autrement LAKE OF TEARS comme en témoignent par exemple Midnight Madness ou encore The Hating, qui proposent des riffs endiablés purement Heavy. On pourra aussi remarquer Parasites, qui est elle aussi une chanson d'un rock plus classique. Taste of Hell jongle entre le gothique et le Death Metal avec des effets de voix surprenants pour un album majoritairement Doom , pendant que le titre éponyme est clairement saturé par les notes de basse, conférant un aspect particulier au morceau.

LAKE OF TEARS fait mouche une nouvelle fois et touchera aussi bien les fans de Doom que de musique plus expérimentale. Le son est personnalisé, étonnant, ennivrant bien que cet album ait recours aux instruments stricts du Doom au contraire de Forever Autumn par exemple. C'est ce qui lui confère un style peut-être un peu plus classique que les albums précédents.
En tout cas, une chose est sûre, celui qui découvre LAKE OF TEARS ne pourra pas ne pas en garder une trace indélébile.

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