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Oldies but goldies: début de la stabilité
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Nous avons décidé de vous faire découvrir (ou re découvrir) les albums qui ont marqué une époque et qui nous paraissent importants pour comprendre l'évolution de notre style préféré. Nous traiterons de l'album en le réintégrant dans son contexte originel (anecdotes, etc.)... Une chronique qui se veut 100% "passionnée" et "nostalgique" et qui nous l'espérons, vous fera réagir par le biais des commentaires ! Bon voyage !
Quatrième album studio pour IRON MAIDEN, et quatrième de line-up… L’arrivée de Nicko McBRAIN va-t-elle permettre au groupe de Steve HARRIS de se poser enfin ? Un groupe instable a-t-il un réel avenir ?
Avec Piece Of Mind, une nouvelle fois produit par Martin BIRCH – surnommé « Black Night » - IRON MAIDEN se voit quelque peu contraint de séduire le marché américain afin de s’imposer comme un groupe incontournable et de pérenniser sa carrière. Terminés les messages satanique et 666, terminées les séances de tortures et les filles de petite vertu. Les côtés négatifs cèdent la place à l’histoire, la mythologie et la spiritualité. Et surtout, le groupe, encouragé par son management, écrit pour la première fois une chanson destinée à séduire les radios US. Nous y reviendrons. Cependant, IRON MAIDEN réserve une surprise de taille à ses détracteurs : ayant enregistré un Nicko McBRAIN passablement éméché, le groupe décide d’inclure une version inversée des borborygmes incompréhensibles du batteur dans le seul but de se moquer des organisations puritaines américaines qui voient là la réalité d’un message subliminal mais ne parviennent pas à le décoder… des années durant !
L’album débute très fort avec l’aventureux Where Eagles Dare. Aventureux car le chanteur se permet dès le départ des envolées lyriques impressionnantes. La suite se fait plus intense et efficace encore. Revelations monte en puissance pendant plus de 6’, suivi du single, ce morceau composé « sur mesure »… Flight Of Icarus comporte effectivement les ingrédients censés pouvoir plaire aux indispensables radios américaines : fermeté, douceur et… durée « radiophoniquement » acceptable. Mais non seulement les Américains se font timides et frileux à l’idée de diffuser ce single, mais en plus ils commencent à être attirés sérieusement par DEF LEPPARD dont le single Photograph est en train de transformer leur album Pyromania en métal précieux… En plus, pour ne rien faciliter le public européen fait part de ses inquiétudes quant aux orientations que pourrait prendre la musique d’IRON MAIDEN. La décision ne se fait pas attendre : Steve HARRIS et sa bande ne compteront plus désormais que sur eux-mêmes et ne viseront plus le succès radiophonique outre Atlantique ! Les accents un peu aseptisés de Flight Of Icarus s’envolent bien rapidement avec la suite, remarquable d’intensité. Le très direct et spontané Die With Your Boots On est suivi du classique parmi les classiques The Trooper, morceau guerrier prétexte à un second single qui fera, quant à lui, mouche auprès du public.
Arrivé à un tel sommet d’efficacité, il semble difficile que Piece Of Mind puisse de nouveau atteindre un niveau aussi haut. Pourtant, c’est bien ce que cherchent les Anglais qui ne déméritent pas un instant - sauf, peut être avec Still Life, titre le plus faible de cette nouvelle collection. Le trio final, quant à lui, boucle la boucle avec une aisance déconcertante. Quest For Fire nous renvoie à l’époque de la guerre du feu (le hasard fait que DEF LEPPARD propose sur son album une chanson nommée Rock Of Ages…), Sun And Steel et son refrain particulièrement chantant traite de l’esprit guerrier d’un jeune homme violent. Enfin, Piece Of Mind se conclue avec To Tame A Land, longue pièce épique dont les 7’concoctées par Steve HARRIS s’inspirent de Dune, chef d’œuvre de la science fiction de Frank HERBERT. Le bassiste joue sur les ambiances en les diversifiant, faisant de ce morceau une œuvre à part entière, aussi attirante que mystérieuse. L’album se classe 3ème en Angleterre et arrive en 14ème position du Billboard, et reste aujourd’hui encore un des favoris du public. Surtout, Piece Of Mind, premier pas d’une longue période de stabilité, dévoile un batteur extraordinaire qui insuffle une énergie différente au reste du groupe, permettant même une mise en exergue de la flamboyance des guitares du duo de complices que sont Dave MURRAY et Adrian SMITH. Nicko McBRAIN ne peut être comparé à son illustre prédécesseur, chacun ayant sa propre identité rythmique.
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