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DESTROY SHE SAID
- Down to dirty
Style
:
Hard Rock
Support
: CD promo -
Année
: 2013
Provenance du disque
: Reçu du label
10titre(s) - 40minute(s)
Site(s) Internet
:
DESTROY SHE SAID WEBSITE
Label(s)
:
Bad Reputation
(15/20)
Auteur :
Alain
Date de publication
: 01/06/2013
Rugueux et graisseux !
Voilà ce qu'on peut appeler une entrée en matière ! Le premier titre de ce premier album des
Aussies
de
DESTROY SHE SAID
(après deux
EPs
),
Overrated
, envoie d'entrée de jeu un tir de barrage sous forme de
riffs
monstrueux et tordus, cédant rapidement la place à un
Boogie
basique au possible, épais comme une langue après une cuite d'anthologie, gras comme une aisselle après un après midi passé dans le
bush
. Quand le chant débarque dans le paysage, on sursaute tant on croirait par moments entendre le
Bon SCOTT
: même intonations salaces, même timbre éraillé ! L'affaire est entendue et la démonstration se poursuit au fil de cet album :
DESTROY SHE SAID
fait honneur à son patronyme et inscrit ses pas dans le sillage des grands noms du
Hard-Rock
australien bien
Rock'n'Roll
et
Boogie
, comme
AC/DC
(
circa
77-78),
ROSE TATTOO
,
BUFFALO
et consorts. Amis poètes, taillez vos plumes et allez vous payer une bière à la grenadine ailleurs.
La recette n'est pas nouvelle et
DESTROY SHE SAID
prend même un malin plaisir à la pratiquer avec une âpreté et une brutalité sans concessions. Sans oublier toutefois un certain
groove
, comme sur
Game Over
, qui pourrait figurer dans le répertoire le plus sauvage de
THE CULT
. Pourtant,
DESTROY SHE SAID
ne se limite à l'exploitation rugueuse du répertoire des grands anciens ; le groupe a pris soin de varier les plaisirs, à défaut de proposer de réelles accalmies. Un titre furibard comme
No Church
possède un
feeling
Punk
délectable. Et puis il y a dans certains
riffs
un je ne sais de tordu, de dissonant, qui ne déparerait pas le moins du monde dans un répertoire
Stoner
ou
Post Hardcore
(le rampant
It's Coming Out Now
,
Fanta Pants
,
Hooker's Don't Kiss
, l'ultra
Heavy
You Might Think I Love You
).
Vous l'aurez compris,
DESTROY SHE SAID
exhale des relents de bière chaude, de bitume fondu, de graisse cramée et donne aux auditeurs l'impression d'être rasés de (trop) prêt par un tesson de bouteille ou d'être embrassés par un
pitbull
affamé. On aime beaucoup ce genre de mauvaises manières.
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