Métal Intégral - Chronique / THE SLAYERKING

Vive le roi

Efthimis KARADIMAS est le fondateur de la formation Doom Death gothique NIGHTFALL qui, après une activité discographique régulière du début des années 90 au commencement de la décennie 2000, a connu un trou d'air. Avant de finalement revenir avec deux très bons albums : Astron Black And The Thirty Tyrants (2010) et Cassiopeia (2013). On aurait donc pu croire que NIGHTFALL constituait le réceptacle unique de la créativité d'Efthimis. Nous sommes donc passablement surpris de le voir revenir à la charge en ce début 2016 avec un nouveau groupe, THE SLAYERKING, et un premier album, Sanatana Dharma.

Après écoute de cet opus, notre surprise verse complètement dans le versant positif tant cet album offre des attraits nombreux. Stylistiquement, la lenteur des tempos et la présence de nombreux riffs tordus, sans parler de l'ambiance générale sombre, nous emmènent dans le territoire funeste du Doom Metal. Mais un vétéran comme Efthimis ne pouvait pas se laisser enfermer dans des schémas rebattus, trop convenus. Ainsi, le son global de l'album propose une approche très directe, limpide, avec un son assez sec et un rendu final assez live.
Outre des riffs âpres, la guitare entrelace des arpèges porteurs de mélodies troubles et lâche des solos superbes, mélodiques et construits, tout droit issus de la meilleure tradition du Heavy Metal. Des arrangements de claviers justement dosés viennent renforcer l'aspect mélodique, disposant de-ci de-là es touches Dark Metal, voire Rock gothique.
Efthimis varie ses lignes de chant, passant avec aisance et à propos d'un timbre rêche aux intonations sardoniques et malsaines à des intonations plus rauques et gutturales.

L'approche stylistique s'avère donc assez particulière et intéressante. Mais l’atout majeur de Sanatana Dharma est qu'Efthimis propose de véritables compositions, avec des structures assez simples à appréhender, en dépit de la présence de séquences successives. On l'a déjà évoqué, chaque composition renferme au moins une mélodie forte, au moins une accroche rythmique mémorable.

Au final, l'auditeur y gagne puisqu'il a désormais à disposition un NIGHTFALL en verve et ce SLAYERKING particulièrement attractif.

Vidéo de Southern Gate of The Sun : cliquez ici

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