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Chronique
LIFE OF AGONY - A place where there's no more pain

Style : Metal
Support :  MP3 - Année : 2017
Provenance du disque : Reçu du label
10titre(s) - 39minute(s)

Site(s) Internet : 
LIFE OF AGONY WEBSITE

Label(s) :
Napalm Records
 (19/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 14/07/2017
Un retour en force flamboyant !!
Douze longues années ! C’est le temps qu’il aura fallu aux américains de LIFE OF AGONY pour accoucher d’un nouvel album après le très bon Broken Valley. L’arrivée dans les bacs de A Place Where There’s No More Pain, de son explicite patronyme, va faire plaisir à tou(te)s les fans parmi vous du quatuor new-yorkais. D’autant plus qu’il est gonflé à bloc, prêt à tout défoncer sur scène comme dans votre salon.

Après plus d’une décennie de congé sabbatique nécessaire à la chanteuse, le groupe de metal alternatif formé en 1989, revient plus en forme que jamais auparavant, d’autant que Mina CAPUTO, libérée par son coming-out en 2011, se lâche complètement sur ce nouvel opus où une certaine sérénité règne malgré les thématiques assez sombres relatées par le combo. Cela ressort à la fois musicalement avec des mélodies aériennes et lumineuses, surtout sur les refrains, et textuellement avec certains vers qui bien que sombres à première vue induisent des questionnements légitimes et salutaires sur le monde d’aujourd’hui que nous subissons, alors que nous avons le pouvoir de tout changer, que cela soit par notre façon de consommer ou de nous impliquer dans le jeu démocratique de nos pays respectifs, et donc ne tombent pas concrètement ou, plus justement, pas intégralement dans une forme d’abandon de tout espoir ou de dystopie malencontreuse.

L’absence d’activité du groupe pendant près de 12 longues années et l’expérience en solo de Mina avec un touchant As Much Truth As One Can Bear, sur lequel elle se livre sans pudeur sur son expérience personnelle de femme trans, de la peur d’être enfin elle-même jusqu’au rejet par les autres de son identité, ont été visiblement très bénéfiques pour le quatuor qui a pu, de ce fait, reprendre des forces et frapper à nouveau là où ça fait mal.

En effet, A Place Where There’s No More Pain est vraiment bien heavy et ne déçoit pas du tout. De bout en bout, les grosses guitares se succèdent laissant régulièrement place à des rythmiques écrasantes, alternant sonorités rock et structures métalliques avec une fluidité déconcertante. Et par dessus, la voix particulière de Mina qui flotte, tantôt agressive tantôt plus douce, mais toujours émouvante, narrant sans fausse retenue ses peurs, ses sentiments les plus enfouis, tout son vécu et son parcours psychologiquement chaotique avant, pendant et après sa transition. Les épreuves qu’elle a traversées l’ont renforcée et lui ont apportées une certaine maturité qui transparaît dans ses poèmes mis en musique. Oui, ses textes ont une aura très poétique qui prend au tripes, surtout lorsqu’elle murmure certains pieds avec un désarroi retenu comme sur le titre de clôture Little Spots Of You, saisissant avec cette ligne de piano glaciale et ce silence soudain une minute avant la fin.

Simultanément, il est aisé de percevoir une certaine précipitation dans la durée des compos, qui dépassent difficilement les cinq minutes, ainsi que dans la formulation des paroles allant droit à l’essentiel, comme si Mina avait eu le temps de digérer toutes ses mésaventures et de les résumer par des bouts de phrases, laconiques mais compréhensibles, de sorte à ce que l’essentiel du message transmis soit immédiatement intégré, non seulement pas les fans de LIFE OF AGONY, mais aussi et surtout à tous les faux-culs que Mina a croisé dans sa Vie et qui l’ont lâchée au moment où elle avait le plus besoin de leur présence et de leur soutien. Cela dit, il y a un proverbe qui dit que dans l’épreuve, l’on reconnaît ses vrais amis. Et c’est ce que Mina a confirmé lors d’une interview avec Radio Metal en avril dernier.

Il n’y a pas une chanson qui soit réellement au-dessus des autres, toutes cadrent parfaitement avec l’ambiance voulue par Mina et ses collègues. Cet album est parfait à 99%. Il manque quand même des mots chantés plus positifs, d’autant que Mina est aujourd’hui plus libre qu’elle ne l’a jamais été auparavant, plus heureuse. Cela dit, comme je l’ai précisé plus haut, elle se lâche dans sa vulnérabilité. D’où ces paroles encore teintées de traumatismes qui ont fait d’elle une femme courageuse et résolue à vivre pleinement sans se soucier du regard des autres. Cependant, LIFE OF AGONY ne serait pas ce qu’il est en 2017 s’il avait renié son identité, sa marque de fabrique, un metal alternatif à la fois obscur et pénétrant, ouvert sur le monde et, néanmoins, mystique. Mais, il est vrai que les meilleurs compos sur ce cinquième opus ne sont pas forcément ceux qui ont été choisis comme premiers singles (A Place Where There’s No More Pain, World Gone Mad), ma préférence allant à Meet My Maker et son intro parlée à la Still Life de IRON MAIDEN, Dead Speak Kindly, une chanson qui est une sorte d’hommage à ALICE IN CHAINS dont Mina est une inconditionnelle, A New Low, A Song For The Abused et, surtout, l’expérimentale Little Spots Of You. Malgré le fait que je puisse, toutefois, apprécier les singles à leur juste valeur. Les quatre musiciens sont arrivés à me bluffer. Ils ont conservé cette hargne intérieure qui ravageait tout sur leurs premiers albums et sont parvenus à la retranscrire une fois de plus sur A Place Where There’s No More Pain qui, selon moi, fait figure de fontaine de jouvence, tant les new-yorkais semblent toujours aussi jeunes dans l’âme en studio et sur scène. Ce qui fait plaisir à voir. Voilà une résurrection réussie qui, je l’espère, durera dans le temps. Parce que, OUI, je veux qu’ils sortent d’autres œuvres aussi abouties que celle-ci. Et parce que Mina a encore beaucoup de choses à dire sur la société et sur plein d’autres sujets qui lui tiennent à cœur. Voilà un combo à soutenir tant qu’il sera présent dans le circuit et qu’il nous offrira des albums aussi pachydermiques que A Place Where There’s No More Pain et sa production bombastique, made by Matt BROWN (A PALE HORSE NAMED DEATH) et Ted JENSEN (ayant déjà bossé pour DREAM THEATER, ALICE IN CHAINS, DELAIN, IRON MAIDEN, KREATOR, MACHINE HEAD, MEGADETH, METALLICA, SAXON, SOULFLY ou WITHIN TEMPTATION, par exemple). Parce que la qualité musicale, de nos jours, est extrêmement rare, surtout dans le metal alternatif, sous-genre qui tourne quelque peu en rond. Et, aussi, parce que Mina est un exemple pour les jeunes LGBTI, tout comme l’est son homologue Laura Jane GRACE du groupe punk rock AGAINST ME !, puisqu’elles n’ont pas eu peur de tomber le voile et d’être elles-mêmes, hors des masques sociaux et du paraître qu’affectionne la quasi-totalité de la population mondiale qui se rassure en se mentant à elle-même, craignant de se dévoiler et, par-là même, de se libérer de ses chaînes mentales auxquelles elle se rattache volontairement. Courage et audace sont les maîtres mots ici. Pas tant musicalement que textuellement. Et c’est beau. Bravo à LIFE OF AGONY pour ce retour en force flamboyant !!


Line-up :

Mina CAPUTO (chant)
Joey Z (guitares)
Alan ROBERT (basse)
Sal ABRUSCATO (batterie)


Equipe technique :

Matt BROWN (production, mixage)
Ted JENSEN (mastering)


Tracklist :

1) Meet My Maker
2) Right This Wrong
3) A Place Where There’s No More Pain
4) Dead Speak Kindly
5) A New Low
6) World Gone Made
7) Bag Of Bones
8) Walking Catastrophe
9) Song For The Abused
10) Little Spots Of You

Durée totale : 39 minutes environs


Discographie :

River Runs Red (1993)*
Ugly (1995)*
Soul Searching Sun (1997)*
Broken Valley (2005)**
A Place Where There’s No More Pain (2017)***

*Publié par Roadrunner Records

**Publié par Epic

***Publié par Napalm Records


Date de sortie :

Vendredi 28 avril 2017


A Place Where There’s No More Pain (Clip vidéo officiel) : cliquez ici

World Gone Mad (Clip vidéo officiel) : cliquez ici
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