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Chronique
STALLION - From the dead

Style : Heavy Metal
Support :  CD - Année : 2017
Provenance du disque : Acheté
10titre(s) - 45minute(s)

Site(s) Internet : 
STALLION WEBSITE
STALLION FACEBOOK

Label(s) :
High Roller Records
 (19/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 19/07/2017
Du style, une attitude, de la férocité, du talent et une énorme dose de pétulance qui explose dans tous les sens à la manière d’un feu d’artifice versaillais
Nom de Zeus ! Mais, que fais-je en cette maudite année 2017 ? Ma place n’est pas ici à me faire suer avec un despote en herbe comme chef des armées, ni même à me faire polluer les esgourdes avec les nouvelles bouses made by Christophe Maé ou à rôtir sur place devant mon PC à cause du réchauffement climatique ! Non, je suis un pur produit des eighties !! Et en tant que telle, je devrais être en ce moment-même en 1984 à me taper un trip avec les mecs de IRON MAIDEN sur le World Slavery Tour, à faire de la gym avec VAN HALEN et leur hit spécial fitness Jump ou à chevaucher des éclairs avec les rageux de METALLICA. Voilà où je devrais être ! Et, diantre, je n’ai même pas demandé à Doc Brown de me prêter sa DeLorean magique...

Pas de bol, certes, mais pas grave non plus ! Car, et oui, j’ai une solution imparable pour faire un saut quantique dans le passé : un cheval à remonter le temps !! Quoi de plus sûr ? Haha, fallait y penser, hein ! Et les teutons de STALLION l’ont fait ! Preuve de leur ingéniosité, un excellent premier album magnifiquement illustré d’un cheval zombie émergeant d’outre-tombe au milieu d’une bourgade visiblement médiévale et peint en violet, un peu comme la vache mascotte d’une célèbre marque de chocolat au lait qui fait super mal aux dents et prendre du bide. De quoi vraiment attirer l’œil quand on est, comme je le suis, issu(e) des « golden years of metal ». Le côté vintage de cet artwork, à lui seul, nous fait faire un bond en arrière de près de trente piges. Si, en plus, on y rajoute la musique, du majestueux et puissant heavy speed metal à la manière des plus grands comme ACCEPT, EXCITER ou GRAVE DIGGER de l’époque, couplé à un côté glam pas piqué des vers à la MÖTLEY CRÜE, notamment avec le look hair metal des musiciens, vous obtenez STALLION, une sorte de Die Glöcke musicale. Une machine parfaite qui donne une énoooorme envie de remettre son spandex, ses talons aiguilles et d’aller chez sa coiffeuse se faire une permanente tout en dégustant un bon Calipo au citron vu la chaleur intenable à l’extérieur, les écouteurs sur ses oreilles et son walkman en bandoulière pour ne pas ouïr les commérages de la coupeuse de tifs.

Blagounettes à part, et après avoir regardé la première saison de la série Alf tout en enregistrant sur bande magnétique l’émission Téléchat puis Récré A2 en suivant (ben oui, il faut savoir se divertir quand il n’y a rien à se mettre sous l’incisive sur le tube cathodique depuis 1997, défunte année pour le Club Dorothée), STALLION a su faire émerger un sentiment de plénitude et combler un manque évident lorsque le 31 décembre 1989 a basculé dans les nineties, laissant derrière lui bon nombre de souvenirs personnels extraordinaires, notamment audiovisuels, pour laisser place à de la niaiserie programmatique dont, par exemple, TF1 (sans compter ses petits clones de la TNT) sait nous gaver à longueur de journées...

Avec leur premier opus, le sauvage Rise And Ride, les allemands ont su conquérir les cœurs et s’approprier un marché délaissé depuis un certain temps par les metalheads de toutes confessions stylistiques. En ressuscitant les souvenirs perdus et en ravivant la fougue des amateurs (et des amatrices) de perfecto et de baskets à coussinets. En ramenant, durant un peu moins d’une heure, la joie et l’énergie de l’avant-veille du nouveau millénaire. Quel bonheur ce fût pour moi de côtoyer encore une fois les meilleures années de ma Vie. Grâce à une formation actuelle, en plus. Un comble.

Aujourd’hui, c’est au tour de From The Dead de nous plonger dans les abysses des eighties. Non seulement avec des morceaux extrêmement furieux structurellement très proche de ceux figurant sur les anciens disques de GRAVE DIGGER, The Reaper en particulier. Mais également avec une production classique du plus bel effet qui donnent du cachet aux dix titres ici présents. Ainsi, le nom From The Dead prend tout son sens. Si on laisse de côté la pochette réalisée par le talentueux Ben PEHL et les symboles qui la ponctuent (critiqués par l’intelligible et succint Kill Fascists et le dantesque Lord Of The Trenches).

Dès le départ, STALLION se veut colérique et démentiel avec Underground Society. Une compo taillée pour la scène et qui risque fort de faire perdre quelques quenottes à celles, ceulles et ceux qui oseraient être au premier rang, tant elle est punchy. Ensuite, tout n’est que rage et sueur et puissance et virtuosité et conviction et...Bon, OK, je m’arrête là, sinon je passerai la semaine à énoncer tous les superlatifs que je connais...Et, je ne sais pas vous, mais pour ma part, j’ai encore à me refaire pour la énième fois les cinq premiers épisodes de la franchise Nightmare On Elm Street, en commençant ce soir...Donc, je ne vais pas lister ici tous les termes du Petit Larousse qui pourraient s’appliquer pour décrire la qualité rarissime du heavy speed metal de nos voisins outre-Rhénans, hein...Et puis, j’ai un gloubi-boulga dans le four qu’il serait dommage de faire cramer...Par conséquent, ne comptez pas sur moi pour vous dérouler tout un lexique qualificatif pendant des plombes...Surtout que je n’ai pas encore entamé ma séance de Rollers Quad quotidienne et qu’il me tarde de prendre un peu l’air à la façon d’un Michael JACKSON dans le clip de Thriller une fois le gâteau cuit...

Bref, STALLION sait s’y prendre pour nous envoyer au septième ciel avec une facilité déconcertante. Et nous faire regretter de ne pas être rester attablé(e) dans la cuisine avec notre bol de Nesquik, la péninsule nasale dans nos cahiers de vacances, le stylo 10 couleurs à la main...Un coup de gratte bestiale par-ci, un coup de baguette par-là...Et hop, en moins de temps qu’il n’en faut pour vous en rendre compte, vous avez renversé votre encrier, votre blanco ou, pire encore, votre verre d’Oasis ! Sacrilège ! Tarbanak ! Nom d’un Pif à Hercule et son sparadrap indécollable !!

Du coup, on prend constamment son pied...dans la tronche, oui aussi...Difficile d’en ressortir indemne tellement From The Dead est intense, costaud et même violent avec ses riffs assassins interprétés par les killers Äxxl et Oli G., ses parties de basse cavalières interprétées par le driver Niki, ses rythmiques hyper speed à la façon d’un certain Gonzalez, souris mexicaine de son état, dont est sûrement fan Aaron et les vocaux trop méchants du toujours grincheux, du moins derrière son micro, Pauly. Et ce ne sont pas les torgnoles Hold The Line, Lord Of The Trenches ou Step Aside qui vont vous faire croire le contraire, même si le reste est de la même trempe, rassurez-vous.

En fin de compte, From The Dead se révèle être très similaire en efficacité d’offensive que les attaques à coups de noix de coco en pleine poire des attachants personnages de Coconuts. Idem en défonçage de molaires qu’en déracinement de palmiers. A ce train-là, c’est le dentiste assuré. Si vous détestez la roulette, les piqûres et les sièges hydrauliques, c’est loupé, vous n’y échapperez pas, mwahahahaha. A moins que vous ne viviez dans une caverne et que vous appréciez tabasser du Rahan pour vous venger du labourage de chicots que vous venez de subir, point d’issue devant l’orthodontiste sadique, fétichiste du dentier. Il est là, devant vous, blouse d’un blanc trop éclatant pour être bien innocent, en train d’enfiler ses gants en latex, un rictus sur le visage et un regard pernicieux qui en disent longs sur ses intentions...Ouh-là, ça y est, je suis en train de vous spoiler la trame du film de Brian Yuzna racontant l’histoire de cet être malfaisant et brutal qui adore s’en prendre à ses patients fortunés...Ou alors, voyez plutôt From The Dead comme une adaptation métallique d’une tronçonneuse dérangée qui passerait son temps à redécorer les vertes prairies du Texas d’une belle teinte rougeâtre parce que ces pâturage à perte de vue sont trop glauques pour elle...C’est aussi parce que le son est typiquement ancré dans les eighties, que From The Dead se révèle assez evil. Même si Ashley « Kamel » J. Williams et son Necronomicon ne sont pas le sujet ici. Cependant, l’ambiance qui se dégage de cette galette est aussi violente que des Gremlins sous caféine ou que des Critters réclamant tous leurs repas d’un coup en menaçant de se mettre en boule si leurs desiderata ne sont pas satisfaits. Peu importe, car vous risquez bien, après avoir posé une oreille sur ce From The Dead, de vous retrouver sans peau sur les os. Car, comme les petites bestioles voraces venues de l’espace intersidéral, ce second album de STALLION vous déchiquètera d’un coup, tel un rouleau-compresseur couvert de crocs acérés.

Vous aurez compris que si vous êtes plutôt du genre Winnie L’Ourson, David Le Gnome ou La Bande A Picsou, et que vous appréciez la compagnie du Piaf, des Rangers du Risque et surtout celle de la Schtroumpfette, vous allez en chier, croyez-moi. Vous n’avez pas fini de vous prendre des balafres dans la gueule et de vous prendre pour Ken le Survivant, même si vous avez des ovaires comme moi, tellement cet opus est aussi baraqué que Framboisier...oups, je voulais dire que le Prince Adam a.k.a. Musclor... From The Dead est une pépite parmi les sorties récentes, une lampe d’Aladin qui vous ouvrira les portes du passé que vous avez crues fermées à jamais après votre passage par les couloirs de ce temps béni où les Diplodos faisaient les zouaves pour empêcher l’ignoble Santos de s’emparer de la Terre ou durant lesquels Denver faisait du skateboard en compagnie de ses quatre potos californiens. Et pendant lesquels un certain Eddie The Head était un cosplayer fol dingo, se prenant tantôt pour un pharaon mégalomane (tiens tiens, ça me rappelle un certain Jupiter qui déraille en ce moment même), tantôt pour Rick Deckard dans un univers futuriste, tantôt pour Nostradamus et sa boule de cristal. STALLION ne fait pas dans la dentelle. Plutôt dans la massue d’une tonne telle une Laura Marconi vraiment très en rogne (mais aussi très jalouse). Nez, mâchoire, canines, boîte crânienne, côtes, etc...Tout y passe avec le panzer STALLION. Qui n’oublie pas de faire des clins d’œil à ses idoles, notamment avec des bruits de mitraillettes, que ne renieraient pas les british de la VIERGE DE FER (cf Where Eagles Dare), sur le mortel Lord Of The Trenches. En gros, STALLION c’est du style, une attitude, de la férocité, du talent et une énorme dose de pétulance (et non pas de flatulences, hein, on n’est pas chez les Crados ici !) qui explose dans tous les sens à la manière d’un feu d’artifice versaillais. C’est bien, c’est beau, c’est...heu, de la perfection au masculin version germanique. Voilà, vous savez tout. A vous maintenant de choisir entre rester les deux pieds dans le même sabot en ce millésime chaotique ou de vous faire plaisir en rétrogradant de trois décennies pour savourer ce qu’il y avait de mieux dans tous les domaines, y compris et surtout musical. Allez, zou, il est temps pour moi de prendre mes maniques et de sortir Casimir du fourneau. Il doit avoir chaud, le pauvre ! Salut, à demain, si on le veut bien ! ;)


Line-up :

Pauly (chant)
Äxxl (guitares)
Oli G. (guitares)
Niki (basse)
Aaron (batterie)


Equipe technique :

Alex STÖCKER (production, enregistrement, mixage)
Patrick W. ENGEL (mastering)
Ben PEHL (artwork)
Jasmin ROGGENKAMP (photographie)
André TÜROFF (design pochette)
Kommissar RITZO (design pochette)


Tracklist :

1) Underground Society
2) Down And Out
3) Hold The Line
4) Waiting For A Sign
5) From The Dead
6) Kill Fascists
7) Lord Of The Trenches
8) Blackbox
9) Step Aside
10) Awaken The Night

Durée totale : 45 minutes environs.


Discographie :

Demo 2013 [Demo] (2013)
Mounting The World [EP] (2013)
24/7 [EP] (2014)
Rise And Ride (2014)
From The Dead (2017)


Date de sortie :

• Vendredi 30 Juin 2017


Underground Society (Extrait audio) : cliquez ici
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