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Chronique
SUNRUNNER - Sacred arts of navigation

Style : Prog Heavy / Prog Metal / Prog Rock
Support :  CD - Année : 2022
Provenance du disque : Reçu du label
11titre(s) - 56minute(s)

Site(s) Internet : 
SUNRUNNER WEBSITE
SUNRUNNER FACEBOOK
SUNRUNNER BANDCAMP

Label(s) :
Fastball Music
 (17/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 24/03/2022
Heavy metal progressif haut en couleurs
En 2015, nous avions livré une chronique mi-figue, mi-raisin de Heliodromus, troisième album de SUNRUNNER (cliquez ici). A l’époque, ce groupe originaire du Maine nous emblait courir trop de lièvres en même temps, sans parvenir à afficher un tableau de chasse cohérent et totalement convaincant. Depuis, nous avons loupé l’album suivant, Ancient Arts Of Survival, paru en 2018. Un mal pour un bien, puisque nous découvrons un cinquième album incomparablement plus abouti qu’il y a sept ans.

Et pourtant, les ingrédients de base demeurent constants, le projet du groupe demeurant identique depuis sa formation en 2008, à savoir conjuguer des préceptes fondamentaux du Heavy Metal à l’européenne (comprendre : en mode JUDAS PRIEST, avec riffs de teigne et souci d’efficacité à l’impact en termes rythmique et mélodique), du Speed Metal (à la RAGE), du Hard et du Metal progressifs.

Quitte à évoquer le versant progressif du Hard Rock et du Heavy Metal, inutile de vous dire que la présence d’un guerrier amérindien sur la pochette de cet album (déjà présent sur l’album précédent), dans un contexte de parfait décalage technologique et chronologique, m’a fortement rappelé une pochette aux ingrédients analogues. Je veux bien entendu parler de Monolith, sixième album studio de KANSAS (paru en 1979), qui représentait un guerrier des Grandes Plaines dans un contexte dystopique : piliers d’autoroute effondrés, guerrier vêtu d’une peau de bison, portant un calumet dûment emplumé, la tête enceinte d’un globe typique de l’exploration spatiale du XXème siècle, étrangement garni de cornes de bison.

Outre la dimension conceptuelle qui habite l’univers visuel et textuel propre à SUNRUNNER, on peut tenter de retranscrire dans le domaine musical cette collision d’univers et de cultures différentes. En effet, l’inspiration majoritaire de SUNRUNNER s’ancre ostensiblement dans le Heavy Metal européen traditionnel (JUDAS PRIEST, IRON MAIDEN, ACCEPT), ainsi que dans sa déclinaison Speed Metal (HELLOWEEN, SCANNER, RAGE). Pour autant, de par ses structures faites d’une succession de séquences contrastées, le groupe s’apparente au Metal progressif. En guise de manifeste, l’ultime morceau de l’album, Navigating The Apocalypse, s’étend sur plus de douze minutes, soit un authentique feu d’artifice de changements de styles, de tempos, de rythmes et d’ambiances.

On peut affirmer que ces deux familles d’influences permettent pour la première d’apporter puissance et tranchant, pour la seconde dramaturgie et profondeur.
Qui plus est, le rayon guitaristisque se trouve joliment garni. Du côté des riffs, on rencontre très souvent ces petits riffs saccadés en nerveux, mais aussi des plans plus mélodiques et accrocheurs (à la IRON MAIDEN), quelques riffs plus passifs et accordés grave. Les solos de guitare sont de bonne facture, intenses, touffus, néanmoins guidés par une trame mélodique bienvenue. Et puis, une place non négligeable est faite à la dimension acoustique, souvent sous forme de passages paisibles, contrastant avec le reste d’un propos globalement plus nerveux. C’est même via la guitare acoustique que le groupe s’évade de l’univers Metal pour délivrer un splendide instrumental, le rayonnant Acadia Morning Ride, l’un des morceaux les plus mémorables de cet album. De même, le délicat et subtilement groovy Last Night In Tulum renvoie davantage aux EAGLES ou à SANTANA : absolument splendide !

Dans la chronique de Heliodromus, j’avais regretté que le chant ne soit pas plus marquant. On peut dire qu’à défaut de posséder le coffre le plus puissant ou le registre le plus étendu, l’homme derrière le micro, Bruno NEVES, a gagné en assurance et en maîtrise. A partir d’un registre médium, il peut moduler raisonnablement, en montant un peu et en crispant son timbre. Qui plus est, ses lignes de chant sont systématiquement porteuses de mélodies accrocheuses, renforcées qu’elles sont par quelques chœurs utilisés avec à propos.

Autre point de progrès, le son de cet album convient parfaitement à ce Heavy Metal à tendances progressives, varié et contrasté. Le rôle de producteur et de mixeur a été assuré par le guitariste Marcus JIDELL (actuel AVATARIUM et THE DOOMSDAY KINGDOM, passé par EVERGREY, ROYAL HUNT et SOEN), qui a pris soin de conserver un rendu analogique, vibrant et vivant, et d’assurer une exposition limpide de chaque ingrédient, sans rien perdre en matière de tension.

Mine de rien, on tient là un album qui assume une part de classicisme, tout en s’autorisant des développements plus diversifiés : une démarche qu’il faut saluer, d’autant plus que les compositions sont réussies et marquantes. En très net progrès !

Vidéo de Promise Of Gold : cliquez ici
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