BLIND MARC - Isolated earthlings
Style : Rock
Support :
MP3
- Année : 2022
Provenance du disque : Reçu du groupe
12titre(s) - 27minute(s)
Label(s) :
Auto Production
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(16/20)
Date de publication : 01/12/2022
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Le nouveau ‘duke’ du punk canadien
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BLIND Marc nous vient de Colombie Britannique (Canada). Il joue de la basse, de la guitare, de la batterie (dans DAYGLO ABORTIONS), il chante, compose, et écrit tout un album fin 2020. Aidé de son neveu Nolan, il mixe tout ça et envoie les fichiers à Edmonton (la ville où furent découverts les ossements d’edmontosaurus, vous savez, ces dinos à bec de canard, mais c’est un autre sujet) pour la masterisation. Là, Rob LAWLESS lui préconise de refaire les enregistrements instrumentaux. Il se laisse convaincre et, entouré de quelques amis, reprend du studio pour finaliser son album : Isolated Earthlings.
Lorsque j’écoute le résultat, c’est un coup de cœur immédiat. En effet, il se dégage de cet album beaucoup de fraicheur, de spontanéité, d’humour et surtout les bonnes vibrations et l’esprit d’un punk rock très accrocheur et efficace. Cela me fait penser à la vague anglaise originelle, l’humour en plus. J’adore l’ambiance, et j’adore les thèmes bien décalés des chansons.
Dès l’intro, je sens le gars détendu qui laisse tomber un gros riff en pensant que c’est bien cool de faire sonner une gratte. J’ai l’impression d’avoir en face de moi the Big Lebowski qui décide de se faire plaisir en s’en foutant complètement que son morceau réponde à tout un tas de normes qui, de toutes façons, sont inconnues dans sa propre bulle. Bon, ben voilà, ça s’appelle Intro Isolated car c’est l’intro d’Isolated Earthlings et il n’y a pas besoin d’autre raison. Tout comme le morceau final s’intitule Final Demolition – zéro prise de tête.
La nonchalance est l’adjectif qui caractérise le mieux la globalité de l’album mais attention, cela n’a rien à voir avec de la fénéantise, ni de l’oisiveté. (Quoique…) C’est aussi un état d’esprit qui doit permettre à Marc une certaine prise de recul pour traiter n’importe quel sujet qu’il a envie de traiter et de le faire tranquillement, comme il l'entend. Tiens, si ça lui prend de vouloir lâcher un solo de banjo dans son titre à propos de Space Balls (La Folle Histoire De L’Espace – Mel BROOKS) eh bien, il demande à son neveu Nolan de le faire... D’accord, il est quand même un peu paresseux.
Qui dit punk dit positionnement socio-politique fort. Le nouveau Duke du punk canadien met les choses au clair dès le début, juste après sa mémorable intro, dans une chanson courte qui s’appelle No Politics. (C’est idiot de préciser une chanson courte car elles le sont toutes sur l’album).
Tiens, je vais me faire une pause parce que je n’ai pas envie de gâcher mon après-midi à écrire une chronique. Je vais me fumer un café et je vous retrouve après cet intermède musical qui se situe juste au milieu de l’album. Donc, vous écoutez Intermission en cliquant ici et je reviens. À tout de suite !
(…)
Bon, où en étais-je ? Ah oui, dans No Politics (pas d’politique) Marc t’explique qu’il en a ras le bol de voir tous ces politiciens qui nous manipulent par la peur, sachant que de toute manière le monde est au final gouverné par le pognon. Notez au passage que le no politics est en soi un positionnement politique, héhé. Finalement, la seule vraie chanson apolitique de l’album est Pizza Toppings dans laquelle il nous décrit quelques garnitures de pizzas – le morceau le plus agressif de l’album, cela va de soi, huile d’olive pimentée oblige.
Parmi les autres thématiques abordées, citons l’intelligence artificielle qui s’en prend plein la gueule, les téléphones portables et les réseaux sociaux qui se font pourrir, et la technologie qui ne sert à rien puisque de toute façon à la prochaine méga-éruption solaire elle sera en rade et serons tous conviés à un mortel barbecue géant sur Terre (voir couverture de l’album). Conclusion : vivez vite !
Il y a aussi cette chanson dans laquelle Marc affirme que l’herbe est verte et que le ciel est bleu. Hum ! Quel petit plaisantin lui a-t-il raconté ça ? Ce n’est pas gentil de se moquer - Marc est aveugle de naissance. Tabarnak ! J’ai failli oublier Ode To SCTV, ce morceau à propos de l’émission canadienne culte SCTV. Pas grave, il n’y a que les canadiens que cela intéresse puisque ce monument de la culture populaire d’outre-Atlantique n’a jamais été diffusé en France, eh ! Au mieux vous avez pu vous demander quel était ce film en intro de The Larger Bowl (A Pantoum) sur la tournée Snakes & Arrows de RUSH, il s’agissait de Bob & Doug issus de SCTV. (Avouez que là je fais dans le journalisme pointu – Philippe MANOEUVRE, sors de ce corps !)
Reste tout un tas de genre d’instrumentaux sur lesquels Marc n’arrive généralement pas à se taire, y compris sur le Drum Solo le plus drôle de l’histoire des solos de batterie.
Voilà, je crois avoir fait le tour. Je vais vous laisser car c’est l’heure de mon épisode de Space: 1999 (Cosmos 1999). Si des fois un truc me revenait j’enverrais le commandant Koenig le rajouter plus tard, ok ? Pour finir, je dirais qu’Isolated Earthlings ne révolutionne pas le punk rock, cependant il contient de bons riffs, il est très agréable à écouter et il met vraiment de très bonne humeur pour affronter la fin du monde. Allez, salut et no future !
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BLIND Marc (batterie, basse et chant) est accompagné de Nolan ‘Nephew’ BRANCH (banjo et un peu de guitare), Mike JAK (de DAYGLO ABORTIONS, invité à la guitare), Mac & Chez (toutes les autres guitares).
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Extrait de Isolated Earthlings : - Space Balls : Cliquez ici ! - Pizza Toppings : Cliquez ici !
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Aigle II à Base Alpha ! Aigle II à Alpha, vous m’entendez ? Ici le commandant Koenig ! Je viens de croiser une citrouille porteuse d’un étrange message : « BLIND Marc aurait sorti un premier album solo en 2009, Mutated Earthlings ainsi qu’une auto-audio-biographie, Blind And Proud - My Life In Two-Four ». Kano, entrez ces informations dans l’ordinateur… on ne sait jamais.
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