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Chronique
ASYLUM PYRE - Call me inhuman / the sun - the fight - part. 5

Style : Metal
Support :  CD - Année : 2023
Provenance du disque : Acheté
12titre(s) - 54minute(s)

Site(s) Internet : 
ASYLUM PYRE BANDCAMP
ASYLUM PYRE FACEBOOK
ASYLUM PYRE WEBSITE

Label(s) :
Auto Production
 (19/20)

Auteur : Pumpkin-T
Date de publication : 13/04/2023
Meilleur album français 2023, les jeux sont-ils faits ?
Formé en Ile de France en 2006, ASYLUM PYRE a 17 ans et, depuis les débuts du groupe, notre indéfectible Ben est sur le coup, chroniquant les quatre premiers albums avec passion (cf. liens en bas d’article). Cette année, Ben a la gentillesse de me passer le flambeau pour écrire à propos de Call Me Inhuman. Enfin, gentillesse, c’est vite dit car le modern metal avec une chanteuse, c’est pas du tout mon truc.

En effet, j’ai une forte appréhension à l’encontre du modern metal, estimant que c’est un substrat particulièrement propice à l’éclosion des pires clichés. En plus, je suis allergique aux chanteuses de type divas pop symphoniques qui dénaturent gravement ce que j’attends du metal. Toutefois, mon armure de boomer obtus a commencé à se lézarder grâce à DUSK OF DELUSION concernant le modern metal, et grâce à INDIGO RAVEN, GAUPA, THE TAWS, MESSA et une poignée d’autres, concernant les chanteuses.

Malgré mes réticences, j’ai accepté de tester ce cinquième album d’ASYLUM PYRE et grand bien m’en a pris car il démoule un troupeau de mammouths ou, comme on disait au XIXème siècle : il lève la paille !

Call Me Inhuman, c’est 54 minutes de pur plaisir. J’ai été scotché dès l’intro de l’album par la puissance d’un power metal teinté de tribal qui caractérise Virtual Guns, jusqu’à la clôture intrigante et subtile de cette ballade déglinguée qu’est le morceau Call Me Inhuman. Gros classique : la fin reboucle sur le son du cor d’intro de l’album et donc, tu as juste envie de laisser couler et de repartir du début.

Premier constat, Oxy est une chanteuse hors normes avec une présence qui laisse admiratif : du coffre, une large tessiture, une impressionnante technique et surtout une importante modération – elle est capable d’envoyer les décibels mais sait ouvrir les vannes uniquement quand c’est nécessaire et ne cherche pas à en mettre plein la vue pour privilégier l’intention. Tout du long, il y a ce petit jeu entre elle et les interventions plus brutales de Jae qui ne dévie cependant jamais vers le cliché facile de la Belle et la Bête.

Comment ne pas avoir les poils qui se dressent lorsque les guitares partent en solos ? Je ne vais pas citer les titres où les six-cordes sont sur un niveau stratosphérique parce que c’est à peu près tous. Sans jouer à la guéguerre de comparaison de Truc avec Machin, retenez juste que les gratteux d’ASYLUM PYRE sont des brutes.

J’en parle de la section rythmique de Hed (basse) et Kas (batterie) ? Comme pour Oxy, il convient de noter que les deux gaillards jouent beaucoup plus collectif que perso. Il y a tellement de batteurs et de bassistes qui se font plaisir au lieu de penser efficacité que, je salue ici un duo qui en a sous le capot mais refuse toute démonstration inutile. Ce sont des champions du monde de l’adaptation aux changements d’atmosphères et de rythmes et c’est heureux car avec Jae à la compo, t’as intérêt à pas t’assoupir sur ta partoche.

Eh oui, passé la virtuosité des musiciens et du chant, le vrai point fort de l’album ce sont les compositions. Le groupe a trouvé un parfait équilibre entre du power metal traditionnel (avec ses envolées épiques, une certaine emphase sur des tempos speed, des solos lumineux, des refrains hymniques, parfois même des passages aussi happy metal que du HELLOWEEN des débuts), et une modernité dans les contrastes d’atmosphères, dans la production qui intègre intelligemment des sons synthétiques ou des instruments inattendus, et l’approche de modes surprenants (tribal, blues, flamenco, wall of sound,…). Les compos sortent allègrement du schéma couplet / refrain /solo car bien que tous les éléments y soient, leur agencement donne lieu à une infinité de variations et de ruptures qui flirtent avec les constructions prog. Sans compter que l’habillage sonore signé Angelo E. BUCCOLIERI (prise de son et mixage) et Mika JUSSILA (mastering) est garanti zéro défaut et magnifie l’ensemble.

Question concept, le groupe creuse depuis son premier opus, le background de l’effondrement sociétal en se centrant sur les combats de leurs fameux Fighters qui luttent contre la Civilisation. Ce thème perdurera d’ailleurs sur les futurs albums. Mais y aura-t-il toujours en couverture un portrait de Gaïa, la Mère-Nature ? L’avenir nous le dira.

Je suis l’exemple vivant qui prouve qu’en laissant ses préjugés au vestiaire, Call Me Inhuman peut toucher un public très large, bien plus large que la sphère du power metal, du heavy mélodique ou du modern metal. À mon sens, cet album est un incontournable pour qui porte un minimum d’intérêt au rock puissant, quel qu’en soit le genre de prédilection.

***


Discographie et chroniques

2009 - Natural Instinct ? : Lire la chronique
2012 - Fifty Years Later : Lire la chronique
2015 - Spirited Away : Lire la chronique
2019 – N°4 : Lire la chronique

***


ASYLUM PYRE est composé de :
- Johann « Jae » CADOT, guitare, chant ;
- Ombeline « Oxy » DUPRAT, chant ;
- Pierre-Emmanuel « Wik » PELISSON, guitare ;
- Fabien « Hed » MIRA, basse ;
- Thomas « Kas » CALEGARI, batterie.

***


Extrait de Call Me Inhuman :
- Fighters : Cliquez ici !
- Virtual Guns : Cliquez ici !

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