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Heavy épique de tradition
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BLAZON RITE est un quintette originaire de Pennsylvanie et a déjà commis en 2020 un EP quatre titres, Dulce Bellum Inexpertis (chroniqué par Raskal ici : cliquez ici), puis, en 2021, un premier album, Endless Hall Of Golden Totems. Deux ans plus tard, Wild Rites And Ancient Songs vient prolonger le sillon déjà tracé, fortement influencé par certaines formes de Heavy Metal des années 80. Attention, BLAZON RITE ne se résout toujours pas à verser dans le fétichisme ; c’est-à-dire que le groupe ne souhaite pas reproduire de manière maniaque les tics et les défauts de l’époque. Certes, le son général du disque demeure très clair et relativement peu épais, avec pour corollaires, parfois contradictoires, un manque d’épaisseur et de puissance d’une part, une juste exposition de chaque élément d’autre part. En somme, même si le son de la batterie demeure par trop tenu, le mixage s’assure que chaque frappe soit audible. Autre exemple, les riffs de guitares, simples, dépouillés et peu agressifs se trouvent concurrencés pour le meilleur par des interventions lead électrisantes, que ce soit au niveau des solos, incisifs et mélodiques à la fois, mais aussi des harmonies qui rappellent immanquablement les débuts d’IRON MAIDEN.
Le fait est que les parties de guitares jumelles pratiquées possèdent les mêmes vertus électrisantes que celles de cet illustre modèle à ces débuts. De nos jours, j’aurais tendance à affirmer que les plans de guitare de BLAZON RITE synthétisent les mélodies mordantes et harmonisées à la IRON MAIDEN et le goût les riffs nerveux, lâchés en rafales, héritées de JUDAS PRIEST, ACCEPT et RUNNING WILD. L’activité conjointe de James KIRN (guitare, composition) et de Pierson ROE (guitare solo) assure une animation rythmique et mélodique de tous les instants, avec en prime quelques passages plus tempérés de guitare acoustique.
Dans le cadre de compositions relativement brèves – seule The Fall Of A Once Great House passe le cap des six minutes -, le groupe multiplie les séances efficaces, souvent en mode mid-tempo. Ce qui n’empêche pas de savoureuses accélérations et des breaks bien ajustés, ce qui garantit une animation permanente. A noter que le batteur Ryan HALEY et, plus encore, le bassiste Devin GRAHAM et ses lignes de basse galopantes, offrent une prestation solide et dynamisante, essentielle pour garantir les frissons épiques.
Si le flanc musical demeure somme toute assez classique, le chant de Johnny HALLADAY possède davantage de personnalité, en ce sens qu’il évite les registres crispés ou aigus, au profit d’un chant clair, au timbre grave, dont les intonations conviendraient tout à fait dans un contexte de Rock gothique. Notre homme ne tente jamais de s’aventurer dans des envolées acrobatiques, mais il varie suffisamment ses intonations pour insuffler une tension dramatique dans ses lignes de chant.
Sans pouvoir prétendre révolutionner le Heavy Metal, BLAZON RITE parvient pour la seconde fois à démontrer que l’on peut tout à la fois s’inspirer des Grands Anciens et concocter une potion vivifiante, préparée avec maîtrise et fougue. Fort sympathique, ma foi !
Vidéo de Salvage What You Can Of The Night : cliquez ici
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