Métal Intégral - Chronique / KOMODRAG & THE MOUNODOR

Destination : l'âge d'or du rock

Voilà un album attendu ! C’est rare pour un premier disque de créer l’attente, mais il faut dire que cette union des deux frangins de MOUNDRAG (Lire ici.) avec les rockers de KOMODOR a fait verser pas mal d’encre avant même la sortie du skeud grâce à une actualité peuplée de concerts remarqués et de singles remarquables.

Ce Green Fields Of Armorica ravira les amateurs de son vintage avec ses riffs rock’n’roll enjolivés d’orgue Hammond, et cette alchimie qui vous ballade d’un titre à l’autre entre joie de vivre et mélancolie. Qualifié un peu rapidement de ‘rock seventies’ la recette pioche ses ingrédients principaux dans la période 65-75. En gros, nous pourrions très bien utiliser cet album comme bande son pour Good Morning Vietnam (voire pour Good Morning England) sans que quiconque n’en soit choqué.

C’est un peu la même démarche mémorielle que celle des italiens de THE LANCASTERS (Lire ici.) en moins rebelle. En effet, j’ai le sentiment que pour ce premier album, le supergroupe est ostensiblement parti explorer ses influences. Ainsi, ne soyez pas surpris si de-ci de-là, quelques grands noms du passé vous venaient à l’esprit, que ce soient ceux que je m’apprête à citer, ou d’autres.

Green Fields Of Armorica possède une indéniable qualité de composition, d’interprétation et de production (réalisée au studio TAF Panoramix du bassiste chanteur) et tout au long de l’album, les passages les plus croustillants s’enchaînent.
Tant pis pour la chronologie, je commencerai par citer le morceau-titre de l’album qui est probablement le plus personnel, en tout cas, celui mettant le mieux en valeur les deux batteries du groupe grâce au délicieux passage purement rythmique agrémenté d’une basse saturée. Green Fields Of Armorica est une magnifique pièce de heavy psych progressif traversant de nombreux champs émotionnels sur une dizaine de minutes.
Allez, je reviens au titre d’ouverture de l’album et donc à Marie France qui embraye directement sur un boogie-rock plein de vie et donne une folle envie d’aller plus loin dans l’écoute. C’est STATUS QUO qui rencontre les BEATLES.
A la suite des quatre très bons premiers titres taillés dans quatre essences de rock distinctes, il est impossible de ne pas remarquer l’excellente ballade mélancolique It Could Be You avec son groove et ses chœurs à la Night In White Satin des MOODY BLUES.
Il y a aussi un côté CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL que vous retrouverez par exemple en suivant le cours des guitares d’If I Were A King. Quant à l’influence des BEATLES, elle apparaît entre autre sur Brown Sugar avec son solo qui sonne très Georges HARRISON (malgré sa fin trempée dans le folklore celtique), sans compter les na-na-na du refrain, bien sûr.

Cet album est un voyage de grande qualité, non pas aux origines du rock, mais à son âge d’or lorsqu’un seul nom le désignait encore, comme si les champs verts d’Armorique accueillaient aujourd’hui le festival de Woodstock.

***

KOMODRAG & THE MOUNODOR est composé de :
- Organ Fury, claviers et chant ;
- Goudzou, basse et chant ;
- Slyde BARNETT, guitare et chant ;
- Melin LE BIGOT, guitare, percussions et chœurs ;
- Ronnie CALVA, guitares ;
- Dr. Mad Drum, batterie et chant ;
- Elrik MONROE, batterie.

Et en invitées pour les voix féminines :
- Claudia GONZALEZ DIAZ (CACHEMIRA) ;
- Maëlle PULLIGNY (MODULATOR II).

***

Extraits de Green Fields Of Armorica :
- Marie France : Cliquez ici !
- Brown Sugar : Cliquez ici !
- It Could Be You : Cliquez ici !

COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur la chronique et sur l'album Pour pouvoir écrire un commentaire, il faut être inscrit en tant que membre et s'être identifié (Gratuit) Devenir membre de METAL INTEGRAL
Personne n'a encore commenté cette chronique.