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Chronique
VENIN - La morsure du temps

Style : Heavy Metal
Support :  CD - Année : 2018
Provenance du disque : Reçu du label
9titre(s) - 47minute(s)

Site(s) Internet : 
VENIN FACEBOOK

Label(s) :
Grumpy Mood Records
 (17/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 16/08/2018
Un venin toujours aussi puissant...
Mortadelle !!! Ah non, pardon... Mortecouille !! Godefroy de Montmirail et son fidèle escuyer Jacquouille sont une nouvelle fois coincés dans les couloirs du Temps ! Il serait inconvenant que l’amant de Dame Ginette se retrouve encore transformé en un tas de merdasse qui puire, ce serait une catastrophe !! Mais, n’ayez crainte, l’enchanteur Doque Aimète Braouane leur a prestement tenu vent d’une chariote du Diable, capable d’atteindre la vitesse de quatre-vingt huit miles à l’heure, dont ils pourraient se servir pour s’emparer du grimoire musical qui leur éviterait l’ingestion de fameuses pilules roses, la confusion avec un certain Hubert pour l’un, le trifouillage d’interrupteurs pour l’autre ainsi que la pénible besogne de rosser un Sarrazin messager. Malgré ce binze phénoménal et le pelage de joncs, joliment narré par le bouseux de service, Dame Frénégonde et sa p’tite p’tite p’tite p’tite fillotte seront certainement déçues de savoir que Jacques-Henry ne pétera plus les plombs devant le président Bernet et que sa Range ne subira plus les foudres de la bagouze du Seigneur cherchant à rejoindre sa Belle après le coup fumant d’un Cupidon taquin ensorcelé sur les hauts plateaux caussenards. De même, la dentiste se réjouira de ne plus voir son cabinet inondé par les sapiers-pompeurs et son flacon parfumé déversé dans la baignoire par des voyous dépenaillés. Enfin, la marée-chaussée se retrouvera dépourvue de toute bavure qui serait susceptible de lui être reprochée. Finalement, tout le monde aura son compte, car, ET OUI, trêve de Smarties Maque Flaï et de Biffe Tanins, la solution est là, devant votre journaliste (et chieuse) préférée !! Rien de moins ! Puisque, récemment, bibi a fait malencontreusement la rencontre phonique de l’eunecte Chronos et, telle une Cléopâtre millénaire, a subi la Morsure du Temps.

Loin d’être foncièrement désagréable, bien que douloureuse et profonde, cette blessure temporelle, œuvre du venimeux quatuor aixois, fort logiquement nommé VENIN, mené par Jean-Marc BATTINI et Fabrice « Boule » BAUD, m’a ramenée trois décennies en arrière, à l’époque où je n’étais haute que de trois pommes. Ce retour fortuit dans les années dorées du rock et du metal à la française, entre autres, est un voyage secouant, mais néanmoins étonnamment plaisant qui m’a permis de revivre les moments les plus heureux de ma Vie. Bien que le second album du groupe ne soit pas le meilleur présent de la scène électrique européenne en cet An de Grâce 2018. Toutefois, il se laisse dompter au fur et à mesure des écoutes et projette la personne qui pose une oreille dessus à l’instant T où cette dernière souhaite se retrouver.

Faisant avec fluidité le lien entre blues, rock et metal, La Morsure Du Temps s’étale, visiblement, sur trois périodes bien distinctes tout en conservant une certaine modernité en soi. Ainsi, il est aisé de ressentir l’influence des sixties, des seventies et des eighties. Cet aspect très plaisant permettra de satisfaire la plupart des auditrices/teurs à la recherche perpétuelle d’éclectisme et d’exigence musicale.

Débutant par un tube évident, Trafiquant De Rock, sorte d’union sacrée entre SATAN JOKERS pour la hargne, VULCAIN pour le dynamisme et STOCKS pour le groove, cette rondelle crashe sévère, comme le dirait un certain Bernard CAMPAN dans un sketch méconnu des Inconnus. Les guitares de Jean-Marc et Fabrice sont d’une électricité telle qu’elles enflamment la poudre. Les morceaux se succèdent et explosent tout du long. Guet-Apens prend à contre-pieds et après un démarrage gentillet, il explose à la figure. Les soli sont magiques. Le titre éponyme, quant à lui, ne surprend guère, mais fougueusement donne le ton de cet album haut-en-couleurs. La section rythmique pesante, incarnée par Fabienne PERRIO et Vincent BOETTO, ne dépasse pas le mid-tempo, contrairement à L’Instant, qui se jette frénétiquement sur le moment présent afin de le capturer. Tandis que La Nuit Des Fous fricote avec l’AOR avec un refrain caractéristique. Cette compo n’est pas trop mal dans l’absolu. Elle ne représente, cependant, pas ce qu’est VENIN. C’est à dire une formation déterminée à tout envoyer promener sur son passage. Ceci grâce à un rock burné à la MOTÖRHEAD. Qui glisse lentement vers ce qui semble être une fausse power balade, La Faute Des Souvenirs, constituée d’un énorme riff au début et à la fin, très germanique dans l’âme. L’ombre de BRAINSTORM n’est pas loin. Avec Trafiquant De Rock, il s’agit de mon second titre préféré. Viennent alors sournoisement Les Tourments et leur esprit à la ACCEPT. Diantre ! Cette ritournelle est d’une lourdeur enchanteresse, surtout grâce à Fabienne qui, sur Les Tourments, est la pierre sur laquelle repose tout le castrum neurotoxique provençal. De même que sur le vrai ralentissement de La Morsure Du Temps, incarné par Souviens-Toi De Moi, plutôt plongé dans une certaine forme d’amertume. Une nouvelle fois, le duo Jean-Marc / Fabrice fait des merveilles avec ses vingt petits doigts de fée métallique. Finalement, c’est La Raison Du Plus Fort qui clôt l’enregistrement studio des troubadours sudistes. Toujours en mid-tempo, il conclut efficacement un peu plus de trois quarts d’heure de rock’n’roll frenchie, bien qu’il soit trop court à mon goût. Une ou deux minutes en supplément n’auraient pas été de trop, croyez-moi.

Vous l’aurez également remarqué, la thématique principale sur cet opus tourne autour du temps qui passe. La faute, non pas aux souvenirs, quoique !, mais bien à l’espace qui sépare ce deuxième témoignage studio du premier, émergé du néant en 1986, sous forme d’un EP, soit un écart de trente-deux ans !! Quand même, oui !! Ce n’est vraiment pas rien et l’on aurait pu aisément avoir du mal à reconnaître le quatuor, tant sur le fond que sur la forme, puisque ses membres ont quelques balais de plus à leur actif. L’atmosphère qui règne sur La Morsure Du Temps est à la fois d’une éblouissante positivité et d’une terrible obscurité. Ce paradoxe est, sans aucun doute, dû à l’existence bien remplie des musiciens, mais tout autant à la réalité qui les a rattrapé, ayant désormais de la bouteille et une vie de famille. De ce fait, cet intitulé d’album est d’une extraordinaire cohérence. Néanmoins, n’attendez pas de Venin un ramollissement que ce soit dans son attitude ou sa musique. VENIN reste toujours aussi pointu dans son heavy’n’roll que naguère. Un peu comme Jacquouille constamment branché sur ses pommes, ses poires et ses scoubidous. Il n’y a, bien évidemment, que la production, plus puissante, qui a changé depuis les eighties. Cela dit, ne vous attendez pas à ce que je vous dise si le combo a opté pour une mise en boîte analogique ou numérique. Je ne saurais trop vous dire, n’étant pas ingénieure du son moi-même. Reste qu’il est assez rare pour une formation française, ayant faussé compagnie à Béatrice Goulard de Montmirail et son mari Jean-Pierre dans les couloirs du Temps, de revenir inopinément en aussi bonne forme, tant au niveau de l’inspiration que de l’interprétation. Comme si une fracture dans l’espace-temps n’avait duré que quelques minutes, voire une paire d’heures. Ou que les gaulois n’avaient fait qu’un tour de piste, revenant à leur point de départ, tout en ayant, pourtant, mûri. Ce véritable tour de passe-passe a permis, conséquemment, d’engendrer cette très forte Morsure Du Temps, bien plus ensorceleuse que, pour ne citer que cet exemple là, le dernier TRUST dont tout le monde s’entiche et qui me laisse, malgré toutes ses qualités, de marbre à chaque fois que je l’écoute. Pour moi, il n’y a pas photo, c’est Dame Ginette et pas Enguerrand Le Balafré, dragonal ou pas. Finalement, la devise de VENIN serait du genre « que trépasse si je faiblis ! ». Par chance, jour, nuit, jour, nuit, jour, nuit, c’est okayyy pour VENIN qui, loin d’avoir bouffé la cellophane, était armé jusqu’aux dents pour réduire en un tas de métal la 4L des postiers à l’aide de fléaux d’armes et n’a pas eu à changer son nom en Lefu pour changer sa vie. Un coup de DeLorean ou de potion de l’Enchanteur a suffi à nos rhônalpins pour se téléporter des années 80 à nos jours, conserver cette flamme de l’art sonique amplifié brûlant en eux et nous transmettre une bonne dose de frissons. Merci aussi à Florent KRIST (le magicien des consoles), Franck BODINO (l’omniprésent manager), Annick GIROUX (la chef d’orchestre), Tristan DIAZ (le prestidigitateur des pinceaux), Jean-Michel ATTIA (le commercial à perfecto) et Cyril LEPIZZERA (le guest en coup-de-vent) sans qui cette résurrection n’aurait pas été possible. Avant que j’oublie, est-ce que vous auriez un pola ? Un polaroïd, Jacques ? Pour que je puisse immortaliser tout ça, nom de Zeus !! Et glisser le cliché en page centrale de l’almanach des sports, histoire de griller tout le monde au PMU et de remporter le jackpot et, pourquoi pas, m’offrir une petite Tannen Tower de rien du tout, hein ? Allez, zou, je file, je ne voudrais pas manquer le guet-apens lancé à mon encontre par le trafiquant de rock durant cette nuit des fous, comme une morsure du temps engendrée par les tourments de l’instant, la faute au souvenirs qui s’installent insidieusement dans la raison du plus fou. Ce serait trop bête de ne pas saisir la balle au bond ou les tripes du bailli du Limousin, au choix. En tous cas, quelle jouissance de retrouver VENIN avec ce corps de pucelle ! Et non, je ne gatouille pas ! Tu me connois là, non ? Je dois prendre la juvamine et récupérer mon poncho ! Sur ce, taillot messire, taillot !!



Line-up :

Jean-Marc BATTINI (chant, guitares)
Fabrice « Boule » BAUD (guitares, chœurs)
Fabienne PERRIO (basse, chœurs)
Vincent BOETTO (batterie, chœurs)


Equipe technique :

Florent KRIST (ingénierie du son, mixage, mastering)
Franck BODINO (management)
Annick GIROUX (direction artistique)
Tristan DIAZ (graphisme, artwork)



Studios :

Enregistré, mixé et masterisé au sein des studios Evertone (Marseille, Bouches-du-Rhône, PACA, France)


Crédits :

Jean-Marc BATTINI (paroles, musique)


Tracklist :

1) Trafiquant De Rock
2) Guet-Apens
3) La Morsure Du Temps
4) L’Instant
5) La Nuit Des Fous
6) La Faute Aux Souvenirs
7) Les Tourments
8) Souviens-Toi De Moi
9) La Raison Du Plus Fou

Durée totale : 47 minutes environs


Discographie :

Malédiction [Démo] (1985)
Venin [EP] (1986)
La Morsure Du Temps (2018)


Date de sortie :

Vendredi 16 Mars 2018



Trafiquant De Rock (Clip officiel) : cliquez ici
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