Métal Intégral - Chronique / SOLAR MANTRA

Stoner rock addictif

Sans vouloir vous soûler avec des histoires personnelles, j'ai découvert le Stoner (Rock, Metal et autres déclinaisons) dès ses origines. Aussi, me suis-je assez rapidement lassé au contact des centaines de groupes reprenant à leur compte la formule des riffs ultra-fuzzés, des rythmiques compactes et épaisses, des vocaux bourrus et des additifs lysergiques. Cela dit, de temps à autre, je ne peux m'empêcher de retomber dans le chaudron à champignons et de choper une fois de plus la fièvre Stoner.

C'est le cas avec ce premier album du quartette romain (de la ville de Rome, pas de l'Empire, hein) SOLAR MANTRA, dont le premier album n'apporte objectivement rien de neuf au patrimoine du Stoner mais fait montre d'une maîtrise et d'une efficacité imparables. Il est en effet remarquable qu'à partir d'un référentiel aussi codifié, SOLAR MANTRA parvienne encore aujourd'hui à fédérer autour d'une écriture et d'une interprétation ultra-codifiée. Riffs trapus, mid-tempos musculeux, vocaux directs, percutants et légèrement rauques, ambiances ramassées et urgentes : SOLAR MANTRA coche les cases du Stoner le plus direct et emporte l'adhésion.

Pas un morceau qui ne contienne au moins un élément rythmique ou mélodique, instrumental ou vocal qui ne capte l'attention, à l'instar de ce que surent pratiquer LOWRIDER, ZEBULON et tant d'autres. On ne va pas bouder notre plaisir et on va savourer ces compositions carrées, musclées juste comme il faut, portées par une basse épaisse, animée par une guitare intraitable, tant dans ses riffs que dans ses solos incisifs. Oscillant entre registre clair et légèrement énervé, le chant module avec simplicité des lignes percutantes, judicieusement modulées. Un léger mais fort pertinent voile psychédélique rehausse certains passages, introduisant des ambiances flottantes et troubles.

Bien que privilégiant des formats relativement brefs (entre plus de trois et plus de cinq minutes), SOLAR MANTRA se permet sur la dernière composition éponyme de l'album d'atteindre le cap des sept minutes pour mettre en place une rythmique lourde, mid-tempo, aux motifs hypnotiques, avec des variations d'intensité et de tempo : redoutablement efficace dans l'équilibre entre force tellurique sous contrôle et subtilité intimiste !

Contrairement à ce que laisse imaginer le superbe artwork, Away ne constitue en aucun cas un manifeste de Space Rock, revu et corrigé en mode Stoner, mais fait, office d'ogive Stoner Rock manifestement ultra-efficace. Découvrez SOLAR MANTRA, les tarifs sont beaucoup moins ruineux que chez Virgin Galactic !

Vidéo de Stoner Rider : cliquez ici

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Pumpkin-T	Le dimanche 12 septembre 2021
Ville : MARSEILLE	Je valide ! et je ne suis pas le seul puisque cet album se classe 18ème au Doom Charts d'août dans lequel on ne figure rarement par hasard.