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Pas vraiment excitant...
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Composé et produit par John WETTON (chant / basse) et Geoff DOWNES (claviers), mixé par John MITCHELL (ARENA, KINO...), Gravitas est le 14ème album studio d'ASIA. Carl PALMER rempile à la batterie. Quant à Steve HOWE (guitare), ce dernier est parti se dégourdir les doigts dans le giron de YES, cédant sa place à un jeune guitariste virtuose nommé Sam COULSON. C'est sur les sites qui lui sont consacrés que vous découvrirez tout son talent, car hormis quelques courts soli (Valkyrie, Gravitas, le final de The Closer I Get, Nyctophobia et Heaven Help Me), force est de constater qu’une fois de plus, la guitare n’encombre pas l’espace sonore de ce nouvel album.
Valkyrie (le single et au départ le titre envisagé de l’album) ouvre Gravitas, avec la présence d’un violoncelle, apportant une bouffée quelque peu mélancolique au Melodic Rock d’ASIA. Mais très vite, la sensation que le titre ne décolle pas vraiment s’installe… Valkyrie répété maintes fois sur un refrain léger, une rythmique linéaire au possible, des claviers quelque peu engourdis… laissent se cristalliser une impression de facilité où la mélodie se développe sans grande consistance. Certes, le titre n’est pas à bouder, mais manque cruellement d’accroches toniques et harmoniques. Suit Gravitas, le titre le plus long avec ses 8’. Introduit par des nappes de claviers en une longue plage instrumentale, il s’emballe à minima avec l’intervention du piano et de la guitare. Mais là aussi tout semble gourd. La rythmique est tout aussi linéaire, et Gravitas est aussi répété en boucle… Les sons de claviers font une incursion dans les 70’s et le court solo de guitare vient agiter mollement le final. La ballade The Closer I Get, poussive, sans grande émotion, s’étale paisiblement durant 6’40… Alors qu’une douce torpeur m’envahit petit à petit, débarque Nyctophobia, un brin plus rythmé, et me fait lever un sourcil. Qui retombe vite avec Russian Dolls, tout mou avec sa voix / claviers. Et ce ne sont pas Heaven Help Me, débutant par un passage symphonique, planté là sans lien avec le reste du titre, I Would Die For You plus ou moins stimulant, Joe DiMaggio’s Glove et Till We Meet Again qui vont embraser Gravitas… Et me faire ouvrir les paupières ! Eh oui, je trouve Gravitas ennuyeux, apathique, souffrant d’un manque d’inspirations au niveau des mélodies et de l’écriture, même si le chant de John WETTON est ici plus que convaincant, tout comme le sont certains passages de claviers omniprésents. Les 9 titres s’enchaînent sans grande consistance ni énergie, conférant une certaine langueur à l’album, sans tendresse ni rêverie. Mais qu’à cela ne tienne, ASIA nous a offert par le passé et tout récemment (Omega en 2010 et son opus anniversaire XXX en 2012) des albums Melodic Rock de haute tenue, qu’ils soient studio ou live. Et vers lesquels il est facile d’y trouver son contentement !
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