PATERIKON - Under the mountains
Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :
MP3
- Année : 2021
Provenance du disque : Reçu du groupe
6titre(s) - 35minute(s)
Site(s) Internet :
PATERIKON BANDCAMP
Label(s) :
Auto Production
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(15/20)
Date de publication : 14/11/2021
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Toute la lumière sur le doom obscur du père john
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Il est assez rare qu’un prêtre orthodoxe m’envoie un album de doom metal qu’il vient de réaliser tout seul de A à Z pour que ma curiosité soit titillée. John WEHLING joue de la guitare acoustique depuis tout petit et baigne dans les histoires de fantômes, la littérature médiévale et apocalyptique obscure. Finalement, le doom metal était le terrain idéal pour faire se rencontrer ses deux passions tant musicale que littéraire. Le confinement plus une immobilisation forcée suite à une opération du talon d’Achille lui ont offert l’opportunité de se mettre à la guitare électrique, d’écrire des riffs et des paroles, de s’essayer comme chanteur, d’apprendre les rudiments du mixage et de réaliser tout seul ce premier album de PATERIKON. Incroyable ce que la volonté permet d’accomplir !
Précision utile – PATERIKON n’est pas un projet de metal chrétien (ou White Metal), il est dépourvu de toute volonté de transmettre un quelconque message religieux.
Alors qu’en est-il finalement d’Under The Mountains ? Certes, tout n’est pas parfait, il manque la patte d’un ingé-son confirmé, il y a de petites faiblesses dans les compos notamment sur la conclusions des morceaux qui s’achèvent presque tous par un fondu sonore – va falloir bosser les outros, mec. Toutefois, il y a réellement de grands moments, une indéniable qualité des riffs et un joli brin de voix qui, une fois polie et bien mixée, pourrait devenir un sacré atout.
Sur l’intro de Rublev, une guitare à l’électricité crépitante donne la réplique à une guitare claire. Les arpèges avancent lorsque vient s’abattre un riff-massue. Résonne enfin la voix assez haute et assurée de John WEHLING. Dès le premier morceau le ton est donné, le voyage en terre doom engagé.
A Warning To The Curious aux sonorités infiniment TROUBLE ne fait que confirmer la première impression. Je ressens plus de peur dans ce titre, un effet de la voix plus lancinante, un peu plus traînante.
Dans ce monde triste où les ingénieurs ont pris le pas sur les penseurs, The Machine est une belle réflexion qui vient opposer le progrès profond à la technologie divinisée. Prends garde à ne pas te laisser écraser par le riff de la machine.
Durant presque huit minutes, je me laisse emporter par la mélodie lourde d’Under The Mountains. Ici la voix est plus grave et profonde, en totale adéquation avec l’ambiance mystique et cauchemardesque du morceau.
Une autre influence majeure de PATERIKON s’impose tout au long de Secrets Of The Apkallu, le BLACK SABBATH des années 70. J’apprécie.
Le titre instrumental, Mariner Of The Sky, par sa mélodie chaloupée qui berce l’esprit, par son infini tangage, par son irrésistible roulis, possède une dimension très spatiale et psychédélique et offre à l’album une jolie conclusion.
Aujourd’hui, la scène doom est très peuplée, vivante et créative. Ainsi, cet album soumis à rude concurrence ne se place pas en tête des réalisations qui m’ont le plus impressionnées. Toutefois, l’effort est louable, le résultat fort respectable et très intéressant, et le potentiel de John WEHLING ne fait aucun doute. Pour amateurs de doom metal traditionnel, un album à découvrir.
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PATERIKON est composé de : - John WEHLING : guitare, basse, chant, mixage…
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