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Chronique
TITANOSAUR - Absence of universe

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  MP3 - Année : 2022
Provenance du disque : Reçu du groupe
9titre(s) - 42minute(s)

Site(s) Internet : 
TITANOSAUR YOUTUBE
TITANOSAUR BANDCAMP
TITANOSAUR FACEBOOK

Label(s) :
The Swamp Records
 (18/20)

Auteur : Pumpkin-T
Date de publication : 04/03/2022
Au cœur d’un stoner ravageur
La scène, ce lieu d’exubérance et de libération des tensions, est devenue trop dangereuse pour Geoff SAAVEDRA en raison d’une triple chirurgie cardiaque. Bien que privé de ce plaisir à haut risque, le besoin de s’exprimer ne peut être contenu. En outre, il y a trois ans, Geoff est diagnostiqué autiste. Il canalise alors l’énergie de son bouillonnement intérieur et son désir de créer dans un projet d'one man band : TITANOSAUR.

Sans vouloir faire de psychologie simpliste, je pense que le titanosaure, animal fort et solide, représente cette part de la personnalité de Geoff qui s’affirme dans la musique en contrepoint d’une santé fragile dans la réalité.

D’un autre côté, le mot « titanosaure » renvoie instantanément à l’image des animaux les plus lourds, les plus puissants et les plus énormes qui aient jamais foulé le sol de notre bonne vieille planète. Honnêtement, ces trois qualificatifs s’appliquent très bien au stoner surpuissant délivré tout au long d’Absence Of Universe.

À noter que dans l’imagerie du projet, la tête du titanosaure (sauropode herbivore) est remplacée par celle d’un t-rex (théropode carnivore), ceci afin d’inclure la dimension agressivité qui parachève la définition de sa musique et complète l’aspect metal. Mais aussi, me précise Geoff, parce que « il plus facile de trouver dans le commerce un masque de T-Rex, qu’un masque de brontosaure ou de diplodocus » - certes.

N’imaginez surtout pas qu’en raison de son poids, notre TITANOSAUR se contente de tempos lents, c’est tout le contraire. Après avoir écouté l’album, j’ai l’impression d’avoir miraculeusement survécu à la charge sauvage d’une horde de quadrupèdes déchaînés. Les morceaux déboulent les uns après les autres avec la même puissance. D’autre part, le chant n’a rien de la sirène plaintive de ce pauvre diplodocus en proie aux flammes lors de la séquence émotion de Jurassic World. En effet, nous avons plus affaire à ce chant de gorge grave et viril qui procure une évidente touche motörheadienne aux mélodies vocales.
Côté musique, l’inspiration est partagée entre un riffage heavy metal, des sonorités stoner, une pointe de punk et des racines tribales. Au final, l’album ressemble à un croisement entre MONSTER MAGNET, MOTÖRHEAD, et SEPULTURA.

Chaque morceaux mérite sa place sur Absence Of Universe mais voici les titres que j’apprécie tout particulièrement :
- la folle cavalcade du morceau d’ouverture, The Echo Chamber ;
- Conspiracy qui me fait penser par son côté heavy et hypnotique à Orgasmatron ;
- calme dans l’œil du cyclone surgit l’improbable Miles To Go où les paroles tristes prennent une teinte angoissante sur un vieil orgue et des percussions indiennes ;
- les ambiances les plus lourdes et envoutantes de l’album se trouvent dans la paire The Mountains et Shut Off The Voices.

L’album est globalement axé sur la puissance, cependant chaque titre possède son grain de surprise dans l’instrumentation ou la structure qui renouvelle sans cesse l’attention. Pour tout amateur de metal, de stoner, de doom ou de punk, Absence Of Universe est une œuvre robuste à découvrir sans attendre.

***


Extrait d'Absence Of Universe :
- The Echo Chamber : Cliquez ici !
- Conspiracy : Cliquez ici !
- Miles To Go : Cliquez ici !
- Shut Off The Voices : Cliquez ici !



COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur la chronique et sur l'album
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Alain Le dimanche 6 mars 2022
Ouch ! C'est effectivement lourd et épais, un peu comme du CROWBAR capable de s'agiter par moments. Pas forcément très novateur, notamment avec un chant un peu limité. Fort heureusement, une pause subtilement mélodique et psychédélique comme Miles To Go apporte un contrepoint bénéfique.
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