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Chronique
TANK - Honour and blood

Style : 80's & 90's Re-releases
Support :  MP3 - Année : 2022
Provenance du disque : Reçu du label
42titre(s) - 7minute(s)

Site(s) Internet : 
TANK FACEBOOK
TANK WEBSITE
TANK BANDCAMP

Label(s) :
High Roller Records
 (16/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 27/05/2022
Les munitions ne vont pas tarder à manquer : dernière salve
Honour And Blood, quatrième album de TANK, parut originellement en 1984 et aurait dû confirmer l’équilibre entre énergie brute et arrangements plus mélodiques, tel que trouvé sur son prédécesseur This Means War. Il n’en fut rien, cet album marquant la fin objective des espoirs placés dans ce groupe sympathique et compétent, mais qui ne parvenait pas choisir et à imposer un style propre. Ce déficit de succès public massif est sans aucun doute imputable à un malentendu initial. A ses débuts, TANK était un trio, tournait avec MOTÖRHEAD et publiait des disques bruts de décoffrage : le EP Don’t Walk Away (cliquez ici) et l’album inaugural Filth Hounds Of Hades (cliquez ici). D’emblée, le public des métalleux attendit du trio qu’il perpétue ce Rock dur et direct, popularisé par MOTÖRHEAD et fut forcément déçu par un second album trop timoré (Power Of The Hunter, cliquez ici). Mieux écrit, mieux produit et arrangé, This Means War (cliquez ici) ancrait cependant le groupe quelque part entre un Hard Rock vigoureux et un Hard plus séduisant, avec quelques tendances Heavy Metal. Le tout à une époque où les fans de Hard et de Heavy commençaient à s’investir dans des sous-genres bien tranchés, pour ne pas dire cloisonnés. Ce qu’on appelait le Hard FM et le Hard US à la MÖTLEY CRÜE se chargeaient d’occuper les ondes, tandis qu’une part plus minoritaire cherchait toujours plus de sensations fortes avec le Speed, le Thrash et le Crossover.

Or, sur Honour And Blood, on découvre un groupe qui cherche à maintenir son standing de Hard simple et teigneux, mais qui veut ostensiblement séduire un public plus large, à l’opposé de la polarisation décrite juste avant. Incontestablement, on croise quantité de rythmiques carrées sur des tempos médiums, avec des riffs de teigne, le tout chapeauté par le chant de gorge, simple et nerveux d’Algy WARD. Cela dit, sur le plan rythmique, on regrette une approche trop basique, qui tourne le dos au swing Rock des débuts.

Pour le coup, on échappe à la morosité grâce aux harmonies vocales (réussies), aux chœurs virils (nettement plus clichés) et au gros travail des guitaristes. Concernant ce dernier point, avant de poursuivre plus avant, il nous faut faire une mise au point. Si le boss Algy WARD tient toujours fermement micro et basse, les frères BRABBS (guitare et batterie) ont quitté le plateau. Outre le batteur Graham CALLAN (solide mais peu inventif), le rayon guitare est tenu par un tandem, Mick TUCKER (déjà présent sur This Means War) et le nouveau venu Cliff EVANS. Le fait est que la paire délivre une fort belle prestation en décochant des solos brefs, incisifs, mais mélodiquement construits. Leurs prestations respectives évoque davantage le Hard ciselé de la fin des 70’s et de la NWOBHM que les éruptions volcaniques d’un Fast Eddie CLARKE.

Par ailleurs, au niveau de l’écriture, si la plupart des compositions fonctionnent efficacement rythmique et mélodiquement parlant, on peut s’étonner que deux d’entre elles atteignent ou dépassent le cap des huit minutes, avec un résultat pour le moins contrasté. Autant Kill s’avère inutilement répétitif et peu inspiré, autant l’imposant The War Drags Ever On s’impose avec classe, de par son tempo enlevé, ses arrangements vocaux imposants (en complément du chant vindicatif) et ses solos de guitare crépitants. Autre bizarrerie dans la liste des titres, la présence d’une reprise d’un morceau (Chain Of Fools) popularisé par Aretha FRANKLIN, la reine de la Soul. A l’arrivée, nous avons une restitution bourrine et lourdement binaire, sans aucun groove ni feeling. La vraie bonne erreur en matière de reprise !

Ainsi s’achève la vague de rééditions soignées des albums historiques de TANK, grâce soit rendue à High Roller records. Après ce Honour And Blood, TANK allait connaître un hiatus pénible, l’album suivant – sans titre et assez décevant – ne paraissant qu’en 1987 (seule la compilation Armour Plated s’intercalant en 1985). Par la suite, à partir des années 2000, la carrière de TANK allait se trouver chaotiquement déchirée entre Algy WARD d’un part, les guitaristes EVANS et TUCKER d’autre part. De là à conclure que TANK est une foirade totale, cette série de rééditions soignées permet d’infirmer cette affirmation lapidaire et injuste. TANK représenta effectivement un espoir en matière de Hard éruptif, avant de tenter, avec plus ou moins de réussite, de trouver sa propre voie.

Vidéo non officielle de The War Drags Ever On : cliquez ici
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