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L’évolution parallèle du hard rock des antipodes
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Long Overdue le « fort attendu » album de KORTINI est disponible depuis mi-avril. Le groupe franco-australien est un habitué des pages de Metal Intégral (Cf. chroniques mentionnées en bas d’article), ce qui me dédouane du traditionnel paragraphe biographique de la chronique. Simplement pour rappel et à la louche, Lex KORITNI fonde le groupe en 2006 en Australie puis s’installe en France et finit par recourir sur cet album à des musiciens français. C’est logique et cela implique aussi un nouveau line up mais toujours du bon hard, voire même plus root que sur les précédents albums.
Darwin ne s’était pas trompé : l’Australie se distingue à la fois par une faune marsupiale et une scène rock qui suit sa propre évolution dans le circuit des pubs poussiéreux marquant de ses traits spécifiques la faune musicale des antipodes. Personne ne contestera, je pense, le partage de gènes entre AC/DC, THE ANGELS (aka ANGEL CITY), ROSE TATOO, THE POOR, AIRBOURNE, AVALANCHE (première et seconde génération), etc. Eh bien, KORITNI hérite de ces gènes qui s’exprimeront sur l’album d’une manière que je pourrais qualifier de plus… sudiste, sans pour autant sonner totalement comme du rock américain – c’est une évolution en parallèle, je vous dis.
Est-ce que ça valait le coup d’attendre ? Je lance la lecture et je suis directement happé par la grosse guitare bluesy de Tom sur le solo d’intro de No String Attached, puis le morceau s’envole, la section rythmique prend le chemin de l’efficacité, la voix de Lex est impeccable, le refrain est accrocheur, le solo est lumineux. Dès le premier titre, mon attention est retenue et ne faiblira pas jusqu’au titre de clôture, sans cesse relancée par la variété des compositions. En effet, au fil du voyage j’apprécierai des riffs acédéciens tels que sur Far Cry From No. 1 ou Born To Lose, des mélodies groovy façon Tonight, ou Last Time, des immersions dans un blues (d’apparence) plus Bayou ponctuées de slide guitar telles que For The Love Of The Game ou Go Hard Or Go Home, et des titres plus secoués comme les excellents Bone For You ou Funny Farm.
Pas la peine d’en rajouter une couche sur les qualités vocales de Lex que tout le monde connaît, cet album est une master class sur la manière de placer sa voix et d’en nuancer le timbre – par moments je me demande s’il n’y a vraiment qu’un seul chanteur dans le groupe. La diversité des compos est entièrement due à Lex qui signe tout l’album à l’exception de Funny Farm co-écrite avec Tom. Et enfin, pour en finir avec le jetage de fleurs au leader, il réalise tous* les solos de l’album et là, croyez-moi, c’est un feu d’artifice ! *(Tous, sauf intro et outro d’album)
Paire de cerises sur le gâteau, le son est confié à un duo de choc. Le mixage sera réalisé par Kevin ‘The Caveman’ SHIRLEY (IRON MAIDEN, LED ZEPPELIN, RUSH, THE ANGELS…) et la masterisation reviendra à Ryan SMITH, un maître au service d’AC/DC, de Paul SIMON, Keith RICHARDS, OZZY ou encore BEYONCE. Le résultat final conjugue clarté et force tout en conservant le grain indispensable à l’authenticité du blues rock. Excellente prod.
J’ai vraiment aimé Long Overdue du premier au dernier morceau. À coup sûr, je ne serai pas le seul amateur de hard rock’n’blues à arriver à cette conclusion : « OUI, cela valait le coup d’attendre ! »
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KORITNI est composé de : - Lex KORITNI, chant, guitare, basse ; - Tom FREMONT, guitare ; - Daniel FASANO, batterie.
Saluons Luke CUERDEN, guitariste originel du groupe qui revient faire une intervention amicale sur Last Time.
Enfin, notez qu’en live, la basse sera assurée par Mathieu ALBIAC.
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Discographie : - 2007 : Lady Luck ; - 2008 : Red Live Joint, album live ; - 2009 : Game Of Fool (Lire la chronique) ; - 2012 : Welcome To The Crossroads (Lire la chronique) ; - 2013 : Alive & Kicking, album live (Lire la chronique) ; - 2015 : Night Goes On For Days (Lire la chronique) ; - 2018 : Rolling ; - 2023 : Long Overdue.
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Extraits de Long Overdue : - Born For You : Cliquez ici ! - Long Overdue : Cliquez ici !
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