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Pour un heavy blues convivial et divergeant
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Si je vous dis, un album de 12 titres, réalisé par 12 personnes, sorti le 12 mai, qui coûte 12€ (en numérique) ? Eh oui, c’est Ticking Twelve de THE WEALTHY HOBOS. Vous savez bien, c’est cet album avec une couverture qui représente un genre de sablier taoïste aussi mémorisable qu’une bonne affiche (signée du Twisted Hooves studio, d’ailleurs, les mêmes qui ont fait l’illustration hallucinée du dernier RED SUN ATACAMA).
C’est surtout un excellent album de blues tendance heavy, mâtiné de hard rock et de plein d’autres saveurs parfois incongrues mais toujours incluses avec à propos (j’y reviendrai). Il en va de même de l’instrumentation centrée sur le trio classique guitare-basse-batterie mais qui accueille occasionnellement les sonorités d’un orgue, d’un harmonica, d’une flûte, d’une trompette, d’un saxo, d’un trombone...
A l’écoute de Ticking Twelve, plein de références me viennent à l’esprit : LED ZEPPELIN (écoutez les première mesures de Mantra Dystopia, vous verrez !), ZZ TOP, AEROSMITH, LYNYRD SKYNYRD… A l’évidence, les influences de THE WEALTHY HOBOS plongent leurs racines dans le substrat hard & blues rock des années 70, qu’il soit anglais ou sudiste. D’où ces rythmes et sonorités qui me semblent si familières. Cependant, à aucun moment je n’ai cette désagréable impression de me sentir confronté à un clone de qui que ce soit. Pourquoi ? Parce que le groupe manie avec dextérité une arme secrète qui consiste à truffer ses compositions de surprenantes divergences stylistiques. En effet, outre une capacité à pondre de délicieux riffs bourrus, la spécialité maison ce sont ces ponts improbables qui interpellent et relancent régulièrement l’attention de l’auditeur. Les 12 titres vont de très bons à carrément excellents. Inutile de vous faire un descriptif exhaustif, toutefois je vais braquer le projo sur quelques pépites qui méritent de briller. Commençons par Trick Me Like A Girl qui ouvre album et donne le ton hard rock très punchy et où je me retrouve soudain embarqué dans une ambiance BLUES BROTHERS au milieu de cuivres chauds et de terribles solos de guitares. Et que dire de Mantra Dystopia ? Kiffons ici la continuité de l’ambiance précédente avec un passage à la flûte aussi lumineux qu’inattendu. Hop ! Je saute jusqu’à Shadow People avec son texte très humaniste et son riff hyper lourd. La résonnance du concept avec la musique grave me touche vraiment. Hop, hop ! Nouveau saut jusqu’à Do I Look Like A Give A Funk, tout est dit dans le titre pour cette tranche de funk-rock sautillant qui file la banane avant de vous filer des frissons grâce aux vocalises d’Audrey LURIE et son côté The Great Gig In The Sky des PINK FLOYD. Ah oui, c’est aussi ça la seconde arme secrète de Sacha et Antoine : savoir s’entourer d’invités aussi talentueux qu’eux, chacun(e) apportant sa bière. Tenez, par exemple cette battle guitare/saxo grâce à Julien BUD sur My Medicine. Allez, je passe sur trois bons titres pour atterrir sur Misery Song, un blues au groove poisseux, au rythme lent, à l’harmonica vibrant. J’adore. Et me voici arrivé avec Burn Baby Burn à la clôture de l’album, un morceau qui caractérise le « son » de THE WEALTHY HOBOS, une guitare et une voix avec un son qui gratte, une section rythmique très agile, un riff entêtant qui donne envie de reprendre l’écoute depuis le début.
Ticking Twelve est un album addictif sans ventre mou, bien produit, vivant, chaleureux et convivial. Je veux dire par là, qu’au bout de trois morceaux j’ai envie d’inviter Sacha et Antoine à prendre un verre à la maison. Cheers !
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THE WEALTHY HOBOS est composé de : 1 - Sacha BURTIN, chant, guitare, harmonica ; 2 - Antoine ‘Slim Terrorizer’ GOMILA, batterie, percussions, chœurs, prise de son (hors batterie).
Auxquels s’ajoutent pour cet album : 3 - Nils GAYET, basse ; 4 - Léo BENTAÏEB, chœurs (Burn Baby Burn, Loose Cannon, Travelin’ Hobos) ; 5 - Audrey LURIE, chœurs (Trick Me Like A Girl, Do I Look Like A Give A Funk) ; 6 - Michel THIBOULT, flûte (Mantra Dystopia) ; 7 - Thibaud ESCURE, orgue (Turn It All Around) ; 8 - Julien BUD, saxophone (Trick Me Like A Girl, Do I Look Like A Give A Funk, My Medicine); 9 - Timon NICOLAS, trompette (Trick Me Like A Girl, Do I Look Like A Give A Funk, My Medicine); 10 - Martin GILLOIRE, trombone (Trick Me Like A Girl, Do I Look Like A Give A Funk, My Medicine) ;
Et accompagnés à la production par : 11 – Simon GARETTE pour la prise de son batterie ; 12 – Kevin SOHIER pour le mixage et le mastering.
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Extrait de Ticking Twelve : - Mantra Dystopia : Cliquez ici ! - Shadow People (Live en Studio) : Cliquez ici !
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