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Chronique
MALSTEN - The haunting of silvåkra mill – rites of passage

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  MP3 - Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du label
6titre(s) - 42minute(s)

Site(s) Internet : 
MALSTEN FACEBOOK
MALSTEN BANDCAMP

Label(s) :
Svart records
 (20/20)

Auteur : Pumpkin-T
Date de publication : 26/03/2024
Sculpteurs de vibrations doom
Imaginez un moulin abandonné actionné par une âme en peine. Sa voilure en loques prend peu de vent et l’énorme meule de pierre roule très lentement, écrasant les os de rongeurs malsains morts sur le chemin de granit. Vous aurez à la fois une explication du nom de MALSTEN qui se traduit par meule de pierre, mais aussi de la lenteur des tempos de l’album, de la lourdeur des riffs et de l’horreur des légendes folkloriques contées dans les paroles de The Haunting Of Silvåkra Mill – Rites Of Passage.

En 2020, lors de la sortie de ce que je peux aujourd’hui nommer la première partie de The Haunting Of Silvåkra Mill, mon ami Max MALMER, bassiste de CARVEN DEEP, a écrit à propos du premier album : « Du bon doom suédois. Il contient tous les éléments du riffage doom dont tu as besoin. » La plus importante reconnaissance étant celle des pairs, je n’ai pas mieux à dire. Passons à présent à une présentation de ce nouveau chapitre qui sort chez Svart Records.

Cet album est parfait d’un bout à l’autre, mêlant le fuzz des guitares à quelques vibrations folk et à des voix magnifiquement mixées. Les ambiances sombres sont entrelacées à de lents martèlements de futs accentués par une basse d’outre-tombe. Bref, nous nous enfonçons dans l’incroyable épaisseur d’un doom à l’état pur. Les quatre titres principaux se déploient sur la longueur (entre 8’30 et 11’ chacun) entrecoupés de deux intermèdes d’une minute 30 qui offrent de salutaires respirations.

L’ouverture de l’album est confiée à un violon mélancolique qui, avant que la première minute ne s’achève, sera écrasé par un riff à la pesanteur ultime. Je me retrouve rapidement en train de frire dans un maelstrom de vibrations, le corps heurté par la batterie, l’âme déchirée par un chant lancinant à la ligne mélodique aussi sûre que désespérée. Path Of The Nix constitue une impitoyable entrée en matière. Contre toute attente, voici qu’émerge du chaos final ce violon que j’avais cru émietté quelques minutes plus tôt. Las, il ne peut résister au riff encore plus puissant de Larum. De splendides arrangements sonores permettent à la rythmique d’emplir un espace considérable - grandiose violence d’une tempête océanique au ralenti. Lorsqu’à la cinquième minute le flux se réduit soudainement à un minuscule filet de son il ne reste bientôt que l’idée d’un espoir vite soufflé par l’interminable roulis des éléments.

Un orgue d’église aux accords interdits magnifié d’une voix chaude et belle ne fait que passer. C’est Intercession, la première des deux respirations.

Très vite, Terra Inferna se met en marche. Presque légère au début, simple, dépouillée, elle avance, prend de l’épaisseur petit à petit, agrège des percussions de bois creux, s’entoure de vibrations en nappes sourdes, appelle dans son sillage des roulements de toms basses, des cordes de plus en plus appuyées, jusqu’à ce qu’enfin des accords électriques en sillonnent le ciel. Ce n’est qu’au bout de trois minutes que la majestueuse puissance doom de MALSTEN accepte de partager l’espace sonore avec le plus beau chant de cet album. L’instant est magique. Le titre me donne des frissons.

Un piano avec une réverbération romantique accompagné d’une voix chaude comme une prière traverse furtivement la scène. C’était Ceremony, la seconde respiration.

Les cordes pincées et frottées de Laurenti Berth résonnent quasiment seules, assez vite rattrapées par une batterie plombée et une guitare électrique parcimonieuse qui s’intercale astucieusement dans les respirations du chant grave. Vers la quatrième minute, le morceau atteint sa première phase de doomitude. Par la suite, il reperdra en fuzz, puis regrossira, se métamorphosera en une polyphonie vibratoire continue, se musclera à nouveau de percussions, réembarquera la voix, s’adjoindra des chœurs, emplira l’espace tout entier, aspirera tout l’air de la pièce et me piétinera sauvagement jusqu’à ce qu’une porte métallique grinçante ne scelle définitivement les lieux.

Je ne sortirai pas indemne de l’écoute de cet extraordinaire album qui s’habille déjà des atours de l’album de l’année, au moins pour la catégorie doom metal. C’est un chef-d’œuvre signé par MALSTEN, maître-sculpteur de vibrations. Incontournable.

***


MALSTEN est composé de :
- Manne HÖGSTRÖM, chant et claviers ;
- Fredrik GREHN, guitares ;
- Andreas SVENSSON, basse et synthés ;
- Stefan WINROTH, batterie.

***


Discographie :

- 2020 : The Haunting Of Silvåkra Mill - (LP) ;
- 2024 : The Haunting Of Silvåkra Mill – Rites Of Passage - (LP) ;

***


Extrait de The Haunting Of Silvåkra Mill – Rites Of Passage :
- Path Of The Nix : Cliquez ici !
- Larum : Cliquez ici !

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