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Chronique
TERAMAZE - Eli : a wonderful fall from grace

Style : Prog Heavy / Prog Metal / Prog Rock
Support :  MP3 - Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du groupe
8titre(s) - 55minute(s)

Site(s) Internet : 
TERAMAZE FACEBOOK
TERAMAZE WEBSITE

Label(s) :
Auto Production
 (20/20)

Auteur : JMM213
Date de publication : 06/05/2024
Touché par la grâce, je suis !
Un an après le précédent album studio du groupe, Dalla Volta (cliquez ici) et à peine 6 mois passés la sortie de leur album live Live at 170 russel (cliquez ici), les australiens de TERAMAZE nous reviennent déjà avec un nouvel album. Ce groupe est, sans conteste, l'un des plus prolifiques que je connaisse. La question qui vient donc tout de suite à l'esprit est : la quantité rime-t-elle avec la qualité ? Et bien, la réponse est oui, mille fois oui ! Je vous présente mon album de l'année, ni plus ni moins, alors que nous ne sommes que début mai ! Que voulez-vous, je ne peux que m'incliner devant tant de talent. Je relisais récemment la fin de ma chronique de l'album And The Beauty They Perceive (cliquez ici) , où j'écrivais que "le groupe avait pris une direction artistique qui pouvait ne pas plaire à tout le monde, car le pur côté progressif avait tendance à s'effacer pour laisser place à une musique plus directe et assimilable". Et bien, je constate, avec plaisir, qu'ils continuent sur cette voie et c'est tant mieux. Ne pensez surtout pas qu'ils ne sont plus capables d'emprunter la route du métal ! Rassurez-vous, les fulgurances sont toujours là, mais c'est juste que tout a été assimilé pour donner naissance à un style maintenant reconnaissable entre tous. La composition du groupe s'est élargie depuis le dernier opus, puisqu'ils sont dorénavant 6 membres à part entière. Aux habituels Dean WELLS, lead guitare et chant, Chris ZOUPA guitare, Nathan PEACHEY au chant, Nick *Klonk” ROSS à la batterie et Andrew CAMERON à la basse, il convient de rajouter Dave HOLLEY aux claviers, lui qui était déjà présent sur d'autres albums, sans être crédité, alors que sa présence s'avère simplement indispensable, je trouve. Il y a une autre petite nouveauté, mais je ne vais pas la dévoiler tout de suite. L'album ne comporte que 8 titres alors que sa durée frôle pratiquement l'heure de musique. Quand, en plus, 2 de ces morceaux ne durent qu'une minute, vous vous doutez bien que les autres titres ne vont pas faire dans la demi-mesure. Je rappelle néanmoins, à qui veut bien l'entendre, que TERAMAZE est un groupe de Métal Prog, ceci expliquant cela.

Je vais tout de suite évacuer les deux titres d'une minute que sont A Place Called Hero, en début d'album et I Mantissa, qui est un intermède parlé, qui présentent peu d'intérêt à mes yeux. Ca démarre vraiment avec The Will Of Eli, qui me met tout de suite dans les meilleures conditions. J'ai toujours été admiratif de la capacité du groupe à pondre des mélodies d'une grande qualité et ce titre ne déroge surtout pas à la règle. Le chant de Nathan PEACHEY m'envoûte, que voulez-vous, je n'y peux rien ! Mais attention quand même, car derrière, ça joue au plus haut niveau, avec une rythmique on ne peut plus rapide et inventive. Le riff de guitare est très serré, ce qui est la marque de fabrique de Dean WELLS, la tête pensante du groupe et le seul musicien présent depuis le début de l'aventure, en 1993. Il envoie un solo de toute beauté et est rejoint par les claviers de Dave HOLLEY pour se faire un petit boeuf entre amis. Bien sûr, ce titre ne pouvait faire l'impasse sur un break et quel break ! La guitare acoustique rentre maintenant dans le jeu pour un grand moment de plénitude et d'apaisement (avec au fond des claviers pleins d'élégance). Les choeurs se font angéliques et la guitare vient se poser dessus en délicatesse. Ouch, quel morceau, quel niveau, quelle classe ! Step Right Up fait dans le metal prog versant CIRCUS MAXIMUS, je ne peux pas dire mieux. Je retrouve cette même appétence pour aller chercher le refrain qui tue, et ça me va bien. Il y a un long passage "floydien", bien planant, ce qui est un euphémisme, je sais ! Je suis sous le charme du sublime travail à la guitare de Dean WELLS, aussi éloquent que peut l'être David GILMOUR. La comparaison est flatteuse, mais je l'assume totalement. Est-ce la perfection ? En tout cas, on en est vraiment pas loin ! De toute façon, ce guitariste est un guitar-hero et il pourrait m'abreuver de soli pendant des heures, sans que je m'en lasse un seul instant. J'adore son style. Madam Roma, c'est du Metal Prog aux accents orientaux et j'ai vraiment l'impression de me retrouver en face d'un titre issu du dernier album des franco-tunisiens de MYRATH, tant l'esprit de la composition est identique. C'est assez impressionnant ! Il y a la même technicité, la même inventivité, la même utilisation des claviers, la même fougue dans ce chant habité. La petite différence vient peut-être des soli de guitare qui sont, pour mon plus grand plaisir, extrêmement présents chez TERAMAZE. Le morceau est en accélération continue et tendue, jusqu'à ce qu'ils me refassent le même coup que sur The First Chapter, un des titres de l'album Flight Of The Wounded, en intégrant un passage "growlé" qui sert à mettre sur orbite un long solo de Dean WELLS, entremêlé avec un chant non moins solaire qui emporte tout sur sa route. Le morceau se termine sur du piano classique.

Standing Ovation, le single, démarre sur les chapeaux de roue. C'est un morceau "relativement court", de moins de six minutes, soit pas grand chose, non ? Il propose une lecture immédiate. Ca joue vite, ça joue fort, mais toujours avec une grande maîtrise mélodique. Les soli de Dean WELLS sont affolants de dextérité, comme d'habitude, devrai-je dire ! Sur ce titre, vous avez également un solo de Dave HOLLEY aux claviers et un de Chris ZOUPA à la guitare. Je vous les mets quand même ? Le tout déborde d'une énergie communicative et je constate que Nathan PEACHEY s'en donne à coeur joie sur ce titre plein de fougue. Les deux titres suivants, sont pour moi, des "Master Piece". Le premier, Hands Are Tied, débute sur un piano majestueux, sur lequel Nathan PEACHEY vient poser sa voix, et c'est juste plein de sensibilité. Vous avez dit romantique ? Quand la machine se met en marche, c'est le mot grandiose qui me vient à l'esprit. Le solo est incroyable, mais j'en ai tellement pris l'habitude, maintenant. Où Dean WELLS va-t-il chercher son inspiration ? La montée en puissance, vers la fin du morceau est remarquable, avec une osmose parfaite entre la voix et de la guitare. Le chant de fin est d'une infinie douceur. A Wonderfull Fall Of Grace débute "à la TERAMAZE", avec une grosse guitare mise en avant. C'est un mid-tempo plein de.....grâce et déjà, je sais que je vais kiffer. Pratiquement un quart d'heure de musique m'attend, dans cet univers tellement coloré. TERAMAZE fait la démonstration que l'on peut s'appuyer sur des rythmiques pointues, variées, et rester toujours accessible, et c'est bien pour cela que je les apprécie autant ! Contre toute attente, le saxophone, tenu par Hugo LEE, fait son apparition et là, cela touche au sublime, tout simplement. L'utilisation de cet instrument dans le Metal Prog se fait de plus en plus présente. J'en veux pour preuve le fait qu'il intègre le line-up de leurs compatriotes de SOUTHERN EMPIRE ou bien celui des anglais de BIG BIG TRAIN. Quand je l'entends, c'est comme si le jour se levait et que j'apercevais la lumière ! Le morceau repart sur une ligne de chant à tomber littéralement par terre ! Voilà, vous êtes maintenant au coeur de l'univers TERAMAZE. On est bien, vous ne trouvez pas ? Il y a un passage très DREAM THEATER, avec une rythmique alambiquée, à la limite du jazz-rock, mais à la différence des américano-canadiens, ces passages ne durent jamais très longtemps et rapidement, c'est la mélodie qui reprend ses droits, que ce soit vocalement ou à la guitare, ou bien les deux à la fois ! Le saxophone revient faire une petite apparition et c'est juste sublime. La fin du titre est splendide, et je pèse mes mots, tant les harmonies vocales sont tout bonnement divines et se marient merveilleusement bien avec la guitare qui est à l'unisson du chant pour un feu d'artifice mélodique, je vous l'assure. La fin avec le piano et les choeurs est parfaite. Je pense que ce titre va se placer tout en haut de mes morceaux préférés de l'année 2024. Chapeau bas, Messieurs !

J'ai du mal à exprimer et à mettre sur le papier les sensations que m'a procuré ce nouvel album de TERAMAZE, tant il m'a époustouflé ! Oui, j'ai été ébloui par cette incroyable qualité d'écriture. Le groupe arrive désormais à pratiquer une parfaite fusion entre les différentes composantes du Métal Prog pour en extraire la quintessence. Je pense sincèrement que toutes les planètes se sont alignées pour produire cette musique exceptionnelle. Je ne pouvais terminer cette chronique dithyrambique (mais je l'assume !) sans remercier chaleureusement le staff du groupe, qui m'a offert l'opportunité de poser les oreilles sur ce magnifique album en avant-première, et je mesure bien la chance que j'ai. Je m'arrête là puisque, de toute façon, il y a longtemps que c'est gagné pour le 20/20 !

L'album sort le 24 mai.

EDIT : nouveau single sorti, une merveille !

Step Right Up : cliquez ici

Standing Ovation : cliquez ici
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