WITCHWOOD - Before the winter
Style : Hard Rock
Support :
MP3
- Année : 2020
Provenance du disque : Reçu du label
10titre(s) - 62minute(s)
Site(s) Internet :
WITCHWOOD FACEBOOK
Label(s) :
Jolly Roger
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(19/20)
Date de publication : 21/11/2020
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Pure magie 70's
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Formé par d'anciens membres de BUTTERED BACON BISCUITS, le groupe italien WITCHWOOD avait réalisé un coup parfait en matière de Hard inspiré par les années 70 avec son magnifique premier album Litanies From The Woods (paru en 2015 et chroniqué par nos soins cliquez ici). En 2016, le sextet avait confirmé son potentiel avec un disque de transition, Handful Of Stars, riche de trois nouvelles compositions et de reprises (cliquez ici). Véritable second album, Before The Winter a la lourde tâche de confirmer la réussite initiale de WITCHWOOD.
Premier constat, le chanteur et guitariste Riccardo DEL PANE, principal compositeur, a conservé l'architecture sonore globale de WITCHWOOD, à savoir un Hard Rock rétro, basé sur deux guitares, un orgue Hammond et une flûte traversière, avec des influences englobant tant le Hard originel des années 70 (DEEP PURPLE, URIAH HEEP, BLUE ÖYSTER CULT), de Heavy Prog (ATOMIC ROOSTER, BLACK WIDOW), de Rock progressif (JETHRO TULL), Blues Rock (particulièrement présent sur le morceau Crazy Little Lover) et de Folk. C'est ainsi que je retrouve avec délectation des riffs secs solidement appuyés par les lignes de basse volubiles prodiguées par Luca CELOTTI, des solos de guitare bluesy de Antonino STELLA, très construits et mélodiques, des arrangements de claviers brumeux (Stefano OLIVI aux commandes), les trilles de la flûte traversière (distillée par Samuele TESORI), la batterie de Andrea PALLI se chargeant d'animer le tout avec doigté. Chaleureuse, passionnée et fort convenablement modulée, la voix de DEL PANE anime à merveille l'univers de WITCHWOOD. Les tendances Prog et Folk trouvent leur plein épanouissement sur les deux plus longues compositions de l'album : Hesperus (plus de huit minutes) et l'intense Slow Colours Of Shade (plus de dix minutes).
Second constat, qui complète le précédent sans toutefois le contredire, Before The Winter ne constitue pas une copie de Litanies From The Woods et témoigne d'une volonté d'évolution. Le son général de l'album apparaît plus sec et plus tranchant que celui de son prédécesseur. D'ailleurs, cela correspond avec l'approche plus directe, voire terre à terre, de certaines compositions qui visent l'efficacité avant tout, sans omettre toutefois le groove et la subtilité. Cela dit, même quand WITCHWOOD s'adonne au Blues Rock – genre a priori trivial - sur Crazy Little Lover, il le fait sur une durée de plus de sept minutes qui permet d'agencer plusieurs séquences distinctes et contrastées. Par ailleurs, sur le titre Nasrid, le groupe se permet un très bel exercice à base de harpe, de flûte et de vocalises féminines, avec à la clé une évocation de l'univers du grand Ennio MORRICONE. On relève enfin quelques sonorités de claviers différentes de l'orgue Hammond, se référant davantage à la seconde moitié des années 70 qu'à la première.
Peut-être un poil moins parfait que Litanies From The Woods, Before The Winter demeure un album impressionnant de par ses compositions et de par son interprétation. A aucun moment WITCHWOOD ne donne l'impression de singer les années 70, contrairement à quantité de groupes se situant dans une posture rétro soit mal maîtrisée, soit inutilement pointilleuse. Ici, tout est brillant, vibrant, puissant et nuancé.
Vidéo de A Taste Of Winter cliquez ici
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