Métal Intégral - Chronique / UK

Oldies but goldies : magistral !

Nous avons décidé de vous faire découvrir (ou re découvrir) les albums qui ont marqué une époque et qui nous paraissent importants pour comprendre l'évolution de notre style préféré.

En 1978, en pleine période Punk, apparait UK, un super-groupe composé de 4 virtuoses qui vont dès leur premier album réussir un coup de maître dans le rock progressif, style en plein déclin que le public commençait à bouder.
Rien d'étonnant à cela, le groupe était composé de John WETTON au chant/basse (KING CRIMSON, ROXY MUSIC, URIAH HEEP), Bill BRUFORD à la batterie (YES, KING CRIMSON),
Allan HOLDSWORTH à la guitare (TEMPEST, SOFT MACHINE, GONG) et Eddy JOBSON claviers/violon électrique (CURVED AIR, ROXY MUSIC, FRANK ZAPPA).

Peu de groupe auront réussi dès leur premier album à atteindre une alchimie aussi parfaite entre les divers éléments qui le compose, aussi génial qu'éphémère UK laissera une empreinte très marquante dans le paysage musical du rock progressif.
Mais les (trop) talentueux membres qui composent le groupe n'arriveront pas à dépasser ce moment d'intense fusion entre le rock progressif de John WETTON et Eddy JOBSON et le style plus Jazz Fusion de Bill BRUFORD et Allan HOLDSWORTH. La messe est dite, ces deux derniers quitteront le groupe.
Le second album de UK, Danger Money (1979), verra l'arrivée du génial batteur Terry BOZZIO (FRANK ZAPPA), mais même si le charme est toujours là, l'album prendra un côté un peu plus commercial (notamment grâce au hit Nothing to Lose, qui n'aurait pas sonné faux sur le premier ASIA), mais le style s'essouffle, le fait de ne pas avoir remplacé Allan HOLDSWORTH à la guitare laissera une part plus importante au violon électrique d'Eddy JOBSON et donnera l'impression de tourner en rond et qu'il n'y a plus rien à inventer. Un album live suivra en 1979 en guise d'adieux.

Un premier album à redécouvrir ou à découvrir, le solo de guitare d'Allan HOLDSWORTH sur le premier morceau, In the Dead Of Night, justifie à lui seul d'écouter l'album (sans oublier l'inimitable voix de John WETTON).
By the Light of Day, sur un tempo plus calme nous permet d'écouter les "couienements" du violon électrique d'Eddy JOBSON, présents juste ce qu'il faut.
Presto Vivace And Reprise reprend le rythme et le thème du premier morceau.
Thirty Years démarre doucement mais trouve rapidement un style plus Jazz, la guitare d'Allan HOLDSWORTH et la batterie de Bill BRUFORD se plaçant à merveille.
Arrive le morceau Alaska, avec sa première partie sombre et chargée comme un ciel d'orage qui finit sur un rythme plus soutenu. Nevermore et Mental Medication sont nettement plus jazz, la voix de John WETTON a un peu plus de mal à se placer, mais les quatre musiciens livrent là une bonne conclusion à cet album tout en montrant les limites du genre.

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