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Chronique
PADDANG - Lost in lizardland

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  CD - Année : 2025
Provenance du disque : Reçu du label
8titre(s)

Site(s) Internet : 
PADDANG FACEBOOK
PADDANG BANDCAMP

Label(s) :
Stolen Body Records
Le Cèpe Records
98 Décibels
Noise Circle
 (16/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 01/06/2025
Stoner reptilien
Avant d’en venir à l’essentiel, qu’il me soit permis de saluer la pochette, signée par Simon HELLER ; créée de manière professionnelle, elle combine rendu réaliste et vue d’ensemble dystopique. Surtout, elle intrigue l’auditeur, l’attire par ce visuel dans cet album conceptuel. Sans entrer dans les détails, les huit compositions rendent compte du périple d’une jeune femme, Moros, qui cherche à survivre dans un monde humain en pleine déréliction, les reptiles ayant vraisemblablement pris de l’importance.

Cela dit, une bonne pochette n’est rien si le contenu musical déçoit. Là encore, le trio toulousain s’est donné les moyens de ses ambitions. Tout d’abord en s’assurant d’un son à la fois cristallin et mordant : chaque détail est accessible et atteint vivement sa cible. Non pas que le propos du groupe consiste à écraser l’auditeur, mais bien à lui boxer les côtes avec un système de riffs teigneux et fuzzy (Thomas BOQUEL aux commandes), appuyés par une section rythmique adaptative au possible. S’il faut du lourd, Guirrec PETTON (basse) et Rémi FOURNIER (batterie), vont chercher dans des registres Stoner, voire Doom ; par contre, s’il faut aérer le propos ou accompagner des plages plus psychédéliques, les deux compères s’adaptent de manière féline. Une fois les fondamentaux assurés, le groupe peut déployer les instruments du raffinement. La guitare sait se faire plus pondérée, allant piocher dans le Rock psychédélique pour en tirer des inserts corrosifs.

Sur le plan vocal, les trois musiciens donnent de la voix à tour de rôle. Aucun des trois instrumentistes ne possédant un style puissant, chacun prend son tour, à grand renfort de filtres, avec des possibilités d’harmonies qui, elles aussi, fleurent bon l’herboristerie psychédélique. Les timbres clairs, aux sonorités presqu’adolescentes, offrent un contraste fructueux par rapport à une instrumentation tour à tour lourdement puissante et savamment planante.

Ce second album (après Chasing Ghosts, 2023) mérite des écoutes successives afin de saisir tous les détails qui fourmillent dans cette concaténation de proto-Hard, de Stoner Rock, voire de Stoner Doom. Encourageant.

Vidéos de Pressure cliquez ici et de Predator cliquez ici
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