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Chronique
SOLSTICE - White horse hill

Style : Epic Heavy Metal
Support :  MP3 - Année : 2018
Provenance du disque : Reçu du label
7titre(s) - 46minute(s)

Site(s) Internet : 
SOLSTICE FACEBOOK
SOLSTICE BANDCAMP

Label(s) :
Invictus productions
 (20/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 13/04/2018
Une merveille de heavy metal épique
En 1994, la maison de disques Candlelight publiait Lamentations, le premier album d'un quintette britannique baptisé SOLSTICE (à ne pas confondre avec son homonyme américain versé dans le Thrash à tendance Death). Dans une période qui ne s'y prêtait absolument pas, les amateurs de CANDLEMASS et SOLITUDE AETURNUS découvraient un Doom Metal épique et guerrier qui n'avait pas oublié les enseignements de MANOWAR. Sous la houlette du guitariste Rich WALKER, SOLSTICE renouvela la quasi-intégalité de son personnel et proposa en 1998, un second opus. Plus complexe et plus abouti, New Dark Age (paru sur Misanthropy records) fait depuis l'objet d'un culte restreint mais fervent.

Et plus rien. Ou plus précisément pas d'autre album. Sous le nom de SOLSTICE parurent des splits, des compilations, des coffrets, des EP (dont le mieux distribué fut Death Crown Victory en 2013), le tout en formats vinyles, CD et même cassette. Enfin, après vingt ans de disette, la délivrance se trouve permise par l'arrivée – plus vraiment attendue mais ô combien espérée – de ce troisième album. Comme ses deux lointains prédécesseurs, White Horse Hill est littéralement porté par un artwork puissant et expressif (qui me rappelle le style du défunt Didier COMES, voire l'esprit de James OWEN dans son Starchild), qui nous indique de manière flagrante que cet album évolue dans un contexte de paganisme européen.
Pour en rester dans les éléments de pure forme, ajoutons que la production et le mixage privilégient un rendu vivant et une grande clarté dans l'exposition de chacune des composantes ; on est donc bien loin des sons aseptisés et saturés, sans pour autant perdre en ampleur et en puissance.

Assez logiquement, la formation réunie autour de l'inamovible Rich WALKER n'est plus la même qu'en 1998 mais, fondamentalement, nous retrouvons la qualité d'écriture et d'interprétation déjà présente sur les deux premiers disques.
Commençons par l'écriture. Si SOLSTICE se voit souvent accoler l'étiquette Doom Metal, je préfère quant à moi me cantonner à celle de Heavy Metal épique. En effet, le groupe ne privilégie pas systématiquement les tempos lents et les rythmiques lourdes propres au Doom. Qu'importe, puisque le résultat s'avère tout aussi envoûtant et dépaysant !

Afin d'illustrer sur un plan musical l'univers païen éloquemment évoqué par la pochette, SOLSTICE a notamment recours à la mise en place d'ambiances plus ou moins pastorales, bruitages (mer, pluie, glas, corbeaux, grondements sourds...) et guitares acoustiques à l'appui. En parfait contraste, le groupe affiche sans vergogne son côté Metal à base de riffs massifs et tendus (certaines rythmiques ne sont pas si éloignées que ça de BATHORY période Hammerheart), de batterie martelée (avec un effet hypnotique efficace), de splendides parties de guitare solo mélodiques et éblouissants de feeling, en tous points dignes de la meilleure tradition du Heavy Metal européen (on les croirait issues de Piece Of Mind de IRON MAIDEN, c'est dire !). Pour incarner sur le plan instrumental sa dimension épique, SOLSTICE n'a à aucun moment recours à l'emphase orchestrale et préfère la nuance, la gestion habile des contrastes, ainsi qu'une architecture plutôt progressive.

Si les instrumentistes brillent par leur pertinence et leur expressivité, que dire du chanteur Paul KEARNS ?! Notre homme évolue dans un registre clair, oscillant entre les registres grave et medium. Surtout, il ne cherche pas les effets acrobatiques, ni la surenchère propre au Metal en général ; il préfère au contraire articuler posément et moduler ses lignes de chant, tenant les notes à la perfection et instaurant de fait une ambiance émotionnelle particulièrement palpable. Je pèse mes mots : c'est du très grand art !

Mise en œuvre dans des compositions assez longues, la combinaison miraculeuse de ce chant profond et émouvant et d'une instrumentation capable de subtilité, de douceur et de grandeur métallique amène à conclure que White Horse Hill est une pure merveille qu'à titre personnel je qualifierai sans ambages de chef d’œuvre. Hormis cette appréciation qui m'est propre, je recommande cet album à tous les inconditionnels de Heavy Metal et de Doom Metal épiques : je leur garantie qu'ils seront extraits de leur monde quotidien, de sa grisaille, de sa médiocrité, au profit d'un voyage riche et inoubliable, voire initiatique pour qui ne se serait jamais confronté à ce genre de musique. Égoïstement, je formulerai un dernier vœux : ne pas avoir à attendre vingt ans pour découvrir un quatrième album...

Vidéo de Under Waves Lie Your Dead : cliquez ici
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